La SBCO publie irrégulièrement des numéros spéciaux. ISSN : 0759-934X
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50-A la découverte de la flore de l’extrême des Causses
Par Christian BERNARD, 16,2 x 23,5 cm, 309 pages, 2022
La région des Causses du sud du Massif central de la France offre une riche palette de paysages grandioses, profondément marqués par un agropastoralisme ancestral mais aussi par la minéralité de ses espaces, essentiellement calcaires ou dolomitiques. Cette minéralité transparaît sous la forme de falaises, corniches, rochers, rocailles, chaos rocheux, éboulis de pentes, vieux murs de pierres sèches et graviers des bords de rivière. Malgré des conditions difficiles d’habitat pour les êtres vivants, une flore riche et diversifiée, que l’on peut qualifier de « flore de l’extrême », s’est adaptée et s’exprime dans ces milieux très particuliers.
Avec cet ouvrage abondamment illustré, Christian nous invite à partager sa passion et son enthousiasme pour ce riche patrimoine paysager et floristique, remarquable mais fragile, qu’il convient de mieux connaître et de préserver.
49-Monographie des Leguminosae de France Tome 2
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, A4, 520 pages, 2020
Après la publication fin 2013 du troisième puis fin 2016 du quatrième tome de la Monographie des Leguminosae de France, nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs le deuxième volume, consacré à la tribu des Galegeae dans le sens large de son acceptation et à celle des Hedysareae, complété par le traitement de trois tribus plus réduites en France, les Robinieae, Sesbanieae et Thermopsideae. La monographie sera finalisée par l’édition du tome premier, qui clôturera un travail auquel nous aurons consacré une vingtaine d’années.
La tribu des Galegeae est considérée, depuis l’intrusion de la phylogénie moléculaire dans la botanique observationnelle, comme un concept artificiel, incontestablement polyphylétique, composé de plusieurs groupes d’espèces formant des clades qui sont, eux, monophylétiques. C’est la raison pour laquelle différents auteurs ont isolé, depuis une vingtaine d’années, quelques genres au sein des tribus des Coluteae et des Caraganae, et ont donc proposé des traitements très variables de la tribu des Galegeae. Le travail nomenclatural global de ce groupe nous semblait à finaliser, car il n’était fait que partiellement. En particulier, isoler le genre Galega et les réglisses au sein de tribus distinctes nous semblait s’imposer. Ainsi, cette vaste tribu historique de la systématique des Légumineuses correspond à une somme de petites tribus paucigénériques et devient, dans son sens strict, monogénérique. Parmi eux se trouve le genre le plus emblématique des Fabacées, Astragalus. Avec ses presque 3000 espèces, il résume à lui seul la complexité d’étude de cette famille, dont des représentants se trouvent dans une grande partie du Monde. Si le nombre d’espèces présentes dans notre dition est réduit, presque famélique au regard de la diversité du genre, nous avons proposé un traitement complet du genre préalable à celui des espèces françaises, afin que chacun puisse bien l’appréhender dans toute sa dimension. La tribu des Hedysareae, qui est particulièrement compacte, a connu quant à elle de profonds bouleversements nomenclaturaux dans la délimitation des genres la composant, suite à de nouvelles études phylogénétiques, la plupart publiées depuis une dizaine d’années. Nous semblant particulièrement corrélées aux éléments morphologiques, ces approches moléculaires nous ont amenés à intégrer toutes ces évolutions dans notre traitement, et en particulier à retenir le genre Sulla. De façon générale, ce volume conserve la logique qui a été la nôtre dans les tomes précédents, soit d’une part de traiter les espèces dans une approche large, sans retenir les variétés de faible robustesse nomenclaturale, et d’autre part de refondre systématiquement les approches taxonomiques classiques au regard des études phylogénétiques les plus récemment publiées, dès lors bien évidemment qu’elles sont corrélées par des synapomorphies.
L’iconographie reste un point auquel nous attachons une grande importance, et les images numérisées de plantes fraîches vous permettront, nous l’espérons, de faciliter votre travail d’identification.
Nous espérons que vous prendrez beaucoup de plaisir à consulter ce volume et vous invitons à nous retourner vos corrections et surtout vos nouvelles observations pour les futurs compléments à la monographie.
48-Connaître et reconnaître les Cyperacées des Ardennes
Par Aurélien LABROCHE, 16,2 x 23,5 cm, 380 pages, 2020
Où que l’on soit, une Cyperacée n’est jamais très loin… On les trouve dans tous les types de milieux naturels. Cette famille décourage la plupart des botanistes néophytes. Pourtant, à l’exception de quelques groupes plus difficiles d’accès, les plantes de cette famille sont bien différenciées les unes des autres. L’ouvrage est conçu en trois chapitres. Le premier propose un tour d’horizon du département des Ardennes par le prisme de ses caractéristiques climatiques, hydrographiques et géologiques, puis dessine les contours des districts phytogéographiques ardennais. Le deuxième présente la systématique et la nomenclature des Cyperacées, leurs usages, leurs préférences écologiques, les hybrides et accorde une large place à la description du langage de la botanique. La troisième partie expose les clés de reconnaissance d’une Cyperacée, propose une aide à l’identification des genres et offre une description des espèces ardennaises à travers 76 fiches monographiques richement illustrées de cartes, photographies et dessins. Destiné aux professionnels, étudiants et naturalistes, cet ouvrage est un outil de connaissance et de reconnaissance des Cyperacées. Il est une invitation à découvrir l’originalité de cette famille, des plantes qui la composent et élargir le regard des naturalistes.
Notez qu’Aurélien a lui même réalisé la mise en page de l’ouvrage et que les dessins, réalisés par sa soeur, sont originaux et non pas des reprises. C’est une plus-value non négligeable pour cet ouvrage qui traite de taxons présents dans une bonne partie des départements français.
47 – Groupements végétaux et phytogéographie de la Corrèze
Par Luc BRUNERYE, A4 couleur, 449 pages, 2020
Si la flore et les végétations du Limousin sont souvent qualifiées de pauvres et d’homogènes, y compris par d’illustres botanistes locaux comme le furent Édouard Lamy ou Charles Le Gendre, cela ne s’applique pas au département de la Corrèze, le plus hétérogène de l’ancienne région aujourd’hui intégrée à la Nouvelle-Aquitaine. Il faut bien avouer que, contrairement à la Haute-Vienne ou la Creuse, la Corrèze, avec son bassin sédimentaire de Brive-la-Gaillarde, dispose d’une grande variété de socles géologiques, générant une diversité de sols et de végétations. Le Causse corrézien, extension du Causse de Martel, avec ses calcaires durs, les grès du Trias au sud de l’agglomération de Brive, et les marnes qui s’intercalent depuis les buttes témoins d’Ayen et Saint-Robert jusqu’à Puy d’Arnac, vont ainsi fortement trancher avec le socle cristallin propre au Massif central que l’on retrouve dans la majeure partie du département. Si l’altitude maximale frôle mille mètres à Meymac, les végétations typiquement montagnardes ne sont représentées dans le département que de façon abyssale, à la faveur de certaines gorges (Chavanon, Dordogne). En dehors du Causse corrézien où l’influence méridionale se traduit bien dans la flore locale, les végétations de la Corrèze sont surtout soumises à l’influence atlantique, qui atteint les vastes alvéoles tourbeux du Plateau de Millevaches et y permet l’expression de remarquables gazons amphibies, bas-marais et tourbières acidiphiles atlantiques. Luc Brunerye, qui étudie la flore et les végétations de la Corrèze depuis plus d’un demi-siècle, en est aujourd’hui sans conteste l’un des meilleurs spécialistes, et le digne successeur d’Ernest Rupin, cet érudit pionnier de la botanique en Corrèze à la fin du xixe siècle. Surtout réputé pour sa monumentale contribution à la connaissance de la flore corrézienne, avec plus de quatre-vingt publications à son actif dans une pluralité de revues à caractère scientifique (Le Monde des Plantes, Journal de botanique de la Société botanique de France, Bulletin de la Société botanique du Centre-Ouest, etc.), Luc Brunerye est également l’auteur des premières véritables études des communautés végétales de ce département, alors même que la discipline phytosociologique n’était pas encore stabilisée, tant sur le plan analytique que synthétique. Ainsi, dès les années 1960, avec sa thèse de doctorat de la faculté de pharmacie de Paris, Luc Brunerye étudie les groupements végétaux des marais des Monédières et leur évolution (1962). Ce travail est très vite suivi d’une étude de la végétation des landes sèches des Monédières (1962), des groupements forestiers de la région de Treignac (1970), de la végétation messicole de la commune de Veix (1976), de la végétation des affleurements de serpentine (1980) puis de la végétation des coteaux hettangiens (1990). Il ne faut pas occulter non plus le minutieux travail d’exploration de la Corrèze qui doit à Luc Brunerye d’être le second auteur de Plantes et végétation en Limousin, atlas de la flore vasculaire (2001), l’un des premiers atlas floristiques régionaux en France. Cette conséquente accumulation de connaissances lui permet aujourd’hui de nous livrer une analyse complète de la phytogéographie de la Corrèze. Les végétations, coeur de l’ouvrage de Luc Brunerye, sont détaillées en vingt-deux grands types qui correspondent souvent au niveau de la classe phytosociologique. Déclinés ensuite de façon très fine en deux cent cinquante-six groupements végétaux, Luc Brunerye réussit la tâche ardue de rendre son propos accessible à la fois à des non-spécialistes (étudiants en biologie, curieux de nature) ainsi qu’aux professionnels de l’environnement, comme l’avait fait auparavant François Billy pour la Basse-Auvergne. Si Luc Brunerye prend soin, avec grande modestie, d’avertir le lecteur que son analyse des végétations ne suit pas la méthode phytosociologique sigmatiste, les passerelles sont évidentes, pour le phytosociologue aguerri, entre les groupements individualisés par l’auteur et les dénominations modernes des associations végétales. Ainsi, l’on reconnaîtra sous l’appellation « Coteaux à Staehelina dubia » le Staehelino dubiae–Teucrietum chamaedryos décrit par Jean-Marie Royer dans le proche Périgord, ou encore la « pelouse à Saxifraga granulata et Serapias lingua » qui n’est autre que l’Orchido morionis–Serapiadetum linguae décrit de l’Armagnac méridional par Bruno de Foucault. Certains y trouveront de véritables singularités, c’est-à-dire des combinaisons originales et répétitives d’espèces dans des conditions bien déterminées de leur biotope ; ce seront peut-être là de nouvelles associations végétales, qu’il conviendra de valider dans le respect du Code international de nomenclature phytosociologique. L’ouvrage de Luc Brunerye constitue également un état des lieux important de la flore, via un catalogue raisonné, et des groupements végétaux, qui composent les paysages corréziens. Il est aussi un repère pour les générations futures, dans le contexte actuel de réchauffement climatique, lequel va probablement impacter les vastes complexes tourbeux du Plateau de Millevaches riches en éléments sensibles boréaux, et d’anthropisation croissante des milieux naturels. Les exemples d’herborisations, savamment sélectionnés par l’auteur en fin d’ouvrage, sont une véritable invitation au voyage, à la découverte et à l’émerveillement, face aux richesses naturelles insoupçonnées de la Corrèze, premiers pas indispensables à leur préservation.
Limoges, le 10 février 2020
Mickaël MADY
Société botanique du Centre-Ouest et Groupe phytosociologique du Massif central de la Société française de phytosociologie
46 – Leguminosae de France, tome 4
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, A4 couleur, 902 pages, 2016
Après la publication fin 2013 du troisième tome de la Monographie des Légumineuses de France, nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs le quatrième, consacré à deux tribus majeures pour la flore de France, les Fabeae et les Genisteae. Cette publication s’inscrit dans notre travail, débuté il y a bientôt quinze ans, et sera poursuivi par les rédactions des tomes deux, consacré aux Galegeae et Hedysareae, puis premier, qui finira l’ensemble et traitera des autres sous-familles et tribus. Comme pour le tome trois, nous sommes restés fidèles à une double option dans le traitement des taxons. La première est une vision synthétique des espèces, qui nous amène à ne retenir que de façon marginale les variétés souvent nombreuses décrites par les auteurs. La seconde est l’intégration dans nos choix nomenclaturaux des résultats des études moléculaires les plus récentes, mais toujours sous couvert d’une certaine convergence entre leurs conclusions et la morphologie des plantes. C’est ainsi que le genre Genista est traité au sens large (il inclut Teline, Chamaespartium, Retama, Echinospartum), tout comme Cytisus (qui inclut Calicotome, Sarothamnus, Chamaecytisus), Lathyrus (qui inclut Pisum) ou Vicia (qui inclut Lens). Par contre, nous n’avons pas franchi le pas de traiter les Ulex au sein des Genista, malgré plusieurs études phylogénétiques le suggérant, dès lors que la proximité avancée par les phylogénéticiens de ces deux genres, et notamment des espèces de Genista concernées, est insuffisamment corrélée à nos yeux aux aspects morphologiques. Comme pour les Trifolieae, nous présentons également les espèces occasionnelles, beaucoup plus rares pour les tribus traitées dans ce tome, mais pas les hybrides, qui ne nous semblent présenter que peu d’intérêt. La collaboration accrue avec les conservatoires botaniques nationaux nous a été d’une aide précieuse et nous permet incontestablement de plus en plus de précision dans nos traitements chorologiques. Ceux-ci restent toutefois minimalistes, dans la mesure où nous continuons à pêcher par défaut plutôt que par excès en cas de doute sur la présence d’une plante dans un département. Comme précédemment, les cartes présentées doivent donc être considérées comme des bases de départ, censées être des photographies instantanées des observations répertoriées des espèces, mais à vocation évidemment évolutive. Nous incitons nos lecteurs à nous communiquer toutes leurs observations, afin de publier régulièrement des mises à jour de ces données de répartition. Les remontées encourageantes des lecteurs du tome trois ont été une grande source de motivation dans la rédaction de celui-ci, malgré la lourdeur de la tâche, et nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à consulter ce volume que le précédent au cours de vos séances d’identification.
Les Auteurs
42 – Lamiacées de France
Par André GONARD, A4 couleur, 528 pages, 2015
Pour un auteur, publier un ouvrage c’est bien, en publier plusieurs c’est encore mieux ! Nous avons le bonheur d’avoir à la SBCO plusieurs auteurs prolifiques qui tiennent passionnément à partager leur amour de la flore. N’est excellent botaniste que bon pédagogue. Tel est André GONARD, scientifique de formation et homme de terrain. Nous lui sommes redevables de publications qui attirent les lecteurs comme les fleurs attirent les insectes !
Car c’est justice de vanter la curiosité et le mérite d’un auteur que nous connaissons depuis le succès de ses Renonculacées de France en 2010, elles-mêmes précédées par ses Saxifragacées de 2006 (éditées aux Publications de l’Université de Saint-Étienne). Cet heureux pharmacien à la retraite active n’a pas fini de nous surprendre par son insatiable fringale éditoriale, puisqu’il pense déjà à s’intéresser de près aux toutes belles et mellifères Boraginacées.
Il y a deux sortes d’ouvrages botaniques : les grandes Flores synthétiques et les ouvrages thématiques accessibles à tout public curieux de s’informer et de progresser. C’est pourquoi l’étude à répétition de telles familles est extrêmement bénéfique. Et c’est la raison pour laquelle nous adhérons à ce besoin d’André GONARD de nous faire profiter de ses infatigables recherches. Lamiacées comme Lamium = Labiées du Latin labium = lèvre à cause de la corolle à deux lobes joliment lippus. Couleurs vives et nectars qu’adorent les insectes. Pensez simplement aux subtiles senteurs des coteaux calcaires, de la garrigue et du maquis ensoleillés : lavande, romarin, sauge, origan, thym, hysope, sarriette, mélisse pourvoyeurs de délicieux condiments aromatiques !
Alors que la farigoule vous enchante !
Yves Peytoureau – Président SBCO
45 – Les plantes vasculaires atlantiques, les pyrénéo-cantabriques et les éléments floristiques voisins dans la péninsule ibérique et en France
Par Pierre DUPONT, A4 couleur, 495 pages, 2015
Les plantes vasculaires atlantiques, les pyrénéo-cantabriques et les éléments floristiques voisins dans la péninsule Ibérique et en France. Ce travail devait être, au départ, une simple actualisation de l’ouvrage de 1962 sur la Flore atlantique européenne. Mais, en cours de rédaction, il a été considérablement étendu à tous les éléments floristiques des territoires voisins, en particulier aux endémiques pyrénéo- cantabriques. Après un bref historique de la connaissance de l’élément phytogéographique atlantique et l’examen des principes de délimitation des éléments floristiques, huit catégories d’espèces eu- atlantiques sont d’abord examinées, la distribution géographique de chacun des taxons étant précisée. Il en est ensuite de même pour sept catégories de plantes subatlantiques et pour les éléments voisins : atlantiques médioeuropéennes, atlantiques méditerranéennes, laté- atlantiques, pseudo-atlantiques, puis pour diverses catégories dont 1’aire de répartition est proche du domaine atlantique. Parmi celles-ci, la totalité des subalpines et alpines pyrénéo- cantabriques est envisagée, de même que les pyrénéo-cantabriques du versant sud et les pyrénéennes orientales. Un long chapitre est consacré à la distribution des plantes atlantiques dans les différentes parties de la péninsule Ibérique et de la France, divisées en vingt-quatre régions numérotées de A à X. Les limites et les divisons du domaine atlantique européen dans la péninsule Ibérique et en France sont ensuite discutées et précisées, du sud au nord du domaine, ce qui permet de donner en conclusion les principales divisions du domaine. Cela est suivi d’une discussion sur la zone de transition entre domaine atlantique et région méditerranéenne. Dans le dernier chapitre, une grande partie des plantes étudiées jusque-là est réexaminée, non plus par rapport au domaine atlantique, mais par rapport à la chaîne pyrénéo-cantabrique. Cela conduit à considérer les eu-pyrénéo-cantabriques dont une dizaine de catégories sont établies, les subpyrénéocantabriques, les latépyrénéo-cantabriques et différents autres taxons présents dans ces montagnes ou à leur voisinage. De nombreuses photographies en couleurs et cartes de distribution illustrent le texte. Dans la conclusion est posé le problème de 1’avenir de la flore atlantique et pyrénéo-cantabrique, dans la perspective du changement climatique.
Vascular Atlantic and Pyrenean-Cantabrian plants, and the neighbouring floristic elements in the Iberian Peninsula and France. To start with, this publication was to be the mere updating of the 1962 work on the European Atlantic flora. Yet, in the course of being edited, it was considerably extended to all the floristic elements of the neighbouring areas, particularly to the Pyrenean-Cantabrian endemic plants. After a brief history of the Atlantic phytogeographic element and the examination of the principles for defining the scope of the floristic elements, eight categories of strictly Atlantic species are surveyed to begin with, the geographic distribution of each of the taxa being specified. Next, it is the same with seven categories of subatlantic plants and the neighbouring elements: mid-European Atlantic, Mediterranean Atlantic, Atlantic with affinities, pseudo-Atlantic, and then with various categories whose distribution is close to the Atlantic domain. Among the latter, all the subalpine and alpine Pyrenean-Cantabrian species are taken into account, as well as the Pyrenean-Cantabrian of the southern slopes and the eastern Pyrenees. A long chapter is devoted to the distribution of Atlantic plants in different parts of the lberian Peninsula and France, split up into 24 regions numbered from A to X. The boundaries and divisions of the European Atlantic domain in the lberian Peninsula and in France are then discussed and specified, from the south to the north of the domain, which makes it possible to give its chief divisions as a conclusion. This is followed by a discussion about the transition area between the Atlantic domain and the Mediterranean region. In the last chapter, most of the plants studied up to then are reaxamined, but not any more in relation to the Pyrenean-Cantabrian range. This leads to consider the strictly Pyrenean-Cantabrian plants, among which about ten categories are ratified, the Subpyrenean-Cantabrian, the Pyrenean-Cantabrian with affinities, and various other taxa to be found in these mountains or nearby. Numerous colour photographs and distribution maps illustrate the text. In the conclusion, the problem of the future of the Atlantic and Pyrenean-Cantabrian flora is put in the perspective of the present global warming.
Las plantas vasculares atlánticas, las pirenaico-cantábricas y los elementos florísticos vecinos en la Península Ibérica y en Francia. Este obra, al principio, debía ser una simple actualizacíon de la publicacíon de 1962 sobre la flora atlántica europea. Pero mientras la redactaba se extendió considerablemente a todos los elementos florísticos de los territorios vecinos, especialmente a los endémicas pirenaico-cantábricas. Después de una breve historia del conocimiento del elemento fitogeográfico atlántico y del examen de los principios de delimitación de los elementos florísticos, en primer lugar se estudian ocho categorías de especies euatlánticas, precisando la distribución geográfica de cada uno de los taxones. A continuación, se hace lo mismo con siete categorías de plantas subatlánticas y con los elementos vecinos: atlánticas medioeuropeas, atlánticas mediterráneas, lateatlánticas, pseudoatlánticas, y también con varias categorías cuya area de repartición está cerca de la provincia atlántica. Entre ellas, se tienen en cuenta todas las subalpinas y las alpinas pirenaico-cantábricas, así como las pirenaico-cantábricas de la vertiente sur y las pirenaicas orientales. Se dedica un largo capítulo a la distribución de las plantas atlánticas en las diferentes partes de la Península Ibérica y de Francia, divididas en 24 regiones numeradas de la A a la X. A continuación se debaten y se precisan los límites y las divisiones de la provincia atlántica europea en la Península Ibérica y en Francia, de norte a sur, y eso permite dar, como conclusión, las principales divisiones de la provincia. Sigue un debate sobre la área de transición entre la provincia atlántica y la región mediterránea. En el último capítulo vuelven a estudiarse gran parte de las plantas estudiadas hasta entonces, ya no respecto a la provincia atlántica sino a la cadena pirenaico-cantábrica. Esto nos llega a analizar las eupirenaico-cantábricas, de las cuales se establece una decena de categorías, las subpirenaico-cantábricas, las latepirenaico-cantábricas y otros taxones diferentes presentes en estas montañas o sus alrededores. Muchas fotografías en color y mapas de distribución ilustran el texto. En la conclusión se plantea el problema del futuro de la flora atlántica y pirenaico-cantábrica en vista del cambio climático.
44 – Orchidées de Tunisie
Par Roland MARTIN, Errol VELA et Ridha OUNI, 163 pages, 2015
Cet ouvrage est le résultat du long travail de trois orchidologues. Ils nous offrent un livre accessible aux non-spécialistes et riche d’informations pour les grands voyageurs que sont les botanistes. Il est d’autant plus le bienvenu que peu de livres sur les orchidées d’Afrique du Nord ont été publiés récemment, en particulier sur la Tunisie. C’est pourquoi nous nous réjouissons de cette publication originale qui, nous le souhaitons, sera accueillie avec intérêt par tous ceux qui aiment ce beau pays et sont friands d’Orchidées. Nombre d’ouvrages de vulgarisation ont récemment aidé à mieux faire connaître les Orchidées. Des spécialistes les étudient dans le monde entier (sauf évidemment dans les déserts) et concourent à en faire progresser la connaissance. Enfants et adultes dans toutes les civilisations ont de tout temps aimé les fleurs. Si toutes les plantes – merveilles de l’évolution – sont intrinsèquement belles, les Orchidées le sont encore davantage, d’abord pour les botanistes généralistes et évidemment pour les orchidophiles et orchidologues. Cela tient au nombre de leurs espèces, à leur présence de la Patagonie au climat méditerranéen ou en altitude et à leur évolution inachevée qui produit des variabilités de la forme du labelle et des couleurs des tépales, de multiples hybridations et enfin à la découverte de nouvelles espèces dans les zones difficiles d’accès de climat tropical en particulier. Il en découle cet engouement pour les orchidées indigènes ou admirées chez les fleuristes et encore mieux dans les serres de Hollande. Quelques exemples parlants : les Orchidaceae sont une grande et jeune famille : entre 20 000 et 30 000 espèces et vieille de seulement quelques dizaines de millions d’années. Comme elles sont terrestres aussi bien qu’épiphytes, sauvages ou horticoles, comme elles profitent de la symbiose avec un champignon, comme elles ne sont pas encore « fixées » génétiquement comme les autres plantes et comme elles ont su inventer un mode de reproduction des plus astucieux, elles ont un avenir d’autant plus prometteur que de nouvelles variétés sont trouvées partout et que le nombre des espèces horticoles ne cesse d’augmenter grâce à l’hybridation. Ces Angiospermes monocotylédones de l’ordre phylogénétique des Asparagales sont d’une rare beauté, d’où leur popularité auprès des botanistes de terrain, et de plus en plus auprès du grand public qui acquiert les superbes variétés exotiques qu’il chouchoute en appartement ou même en serre. Les plus chanceux vont les admirer dans les forêts d’Amérique Centrale, un peu partout en Europe et en Afrique du Nord ! Nous savons gré aux trois auteurs de nous faire partager leur intérêt pour ces Belles Plantes. Nous sommes persuadés que nombreux seront les touristes qui pourront de la sorte les découvrir plus facilement et les admirer au cours de leurs pérégrinations en Tunisie. Elles sont de plus en plus victimes de l’urbanisme et de la dégradation de notre environnement : sachons les protéger !
163 pages en couleur – Format 15 cm x 24 cm
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43 – Inventaire floristique de Saint-Jean-de-la-Motte (Sarthe)
Par Francis ZANRÉ, A4 couleur, 258 pages, 2015
Une florule, qui plus est celle d’une seule commune, mérite toute l’attention des botanistes de son département comme des autres. Plutôt que de se consacrer à l’état des lieux sarthois, l’auteur a choisi une approche originale en cela qu’il a tenu à étudier de façon exhaustive et avec passion son domaine privé, la commune de Saint-Jean-de-la-Motte. Cela lui a permis de décrire la grande variété des biotopes donc de la végétation. Il a pu au fil des années de prospection assidue, méticuleuse en noter les changements, la persistance ou bien alors constater la disparition de certaines espèces et l’arrivée invasive d’autres.
Il s’agit par conséquent d’un portrait qui dépeint à la perfection la situation présente de son territoire privilégié.
Bouleversements de l’agriculture (disparition de nombreuses petites propriétés, remembrement, déprise irréversible, usage inconsidéré des herbicides et pesticides, urbanisme galopant, arrivée voulue ou subie de nombreuses plantes exotiques, ainsi que désormais réchauffement global avec toutes ses conséquences sont pris en compte dans les conclusions de l’auteur. La longue étude de son secteur réservé implique persévérance, méticulosité et désir de synthèse. Les 690 espèces de sa commune lui en sont redevables.
Il faut souhaiter que cet ouvrage sera suivi de bien d’autres couvrant ditions, secteurs, communes, ou même un seul site comme pour les belles Mousses et hépatiques de Païolive de Vincent HUGONNOT. Tout ce qui fait mieux connaître notre richesse patrimoniale en la décrivant par le détail ne peut qu’être félicité et encouragé, puisque nous la savons de plus en plus en sursis.
Naguère quelques enseignants et hommes d’église y consacraient leur vie durant temps et passion. De nos jours, seuls de rares botanistes « amateurs » y vouent tout leur insatiable besoin de rechercher, découvrir, connaître.
41 – Bryoflore du Mont Lozère
Par Jacques BARDAT, Pierre BOUDIER et Robert GAUTHIER, 215 pages, 2014
Le massif du mont Lozère se développe sur 40 000 ha environ et culmine à près de 1 700 m d’altitude. Il constitue un ensemble géologique, morphologique et climatique original sur la bordure méridionale du Massif central au contact des Grands Causses. Le Parc national des Cévennes créé en 1970 inclut en totalité le mont Lozère. Depuis plusieurs années, les responsables scientifiques du Parc ont initié et développé des inventaires programmés concernant la biodiversité sur l’ensemble de son territoire et plus particulièrement sur la flore non vasculaire. Dans cette perspective, la flore bryologique représente un axe d’inventaire particulièrement intéressant dans la mesure où, jusqu’à présent, ce groupe végétal a été très peu étudié sur le territoire du Parc et tout spécialement sur le massif du mont Lozère. Pour combler cette lacune, trois campagnes d’une semaine chacune ont été menées en 2001, 2002 et 2003 sous l’égide du service scientifique du Parc national des Cévennes. Ces campagnes ont fait l’objet de deux rapports préliminaires succincts, l’un en 2002 sur les tourbières (Bardat et al., 2002) et un en 2003 sur les pierriers (Bardat et Boudier, 2003).
40 – Monographie des Leguminosae de France – Tome 3
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, 760 pages, 2013
Le tome 3, premier tome publié de la Monographie des Leguminosae de France et consacré à la vaste tribu des Trifolieae, est le fruit de plus de dix ans de travail de la part de ses auteurs, Pierre COULOT et Philippe RABAUTE. Ces deux botanistes, amis de longue date, étudient la flore d’Europe, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient depuis 25 ans. Quoique « généralistes » de la botanique, ils se sont spécialisés sur deux thèmes, la flore de Turquie et la famille des Leguminosae, l’une des plus importantes de la flore mondiale.
Leur monographie sera publiée en quatre tomes, à raison d’un par an :
Tome 1 : Généralités – Caesalpinioideae – Mimosoideae – Papilionoideae : petites tribus et tribu des Loteae
Tome 3 : Papilionoideae : tribu des Trifolieae
Tome 2 : Papilionoideae : tribus des Galegeae et des Hedysareae
Tome 4 : Papilioinoideae : tribus des Fabeae, Cicereae et Genisteae
Pour la première fois, leur monographie des Leguminosae de France propose :
> une analyse complète des genres et des espèces, en intégrant les conséquences nomenclaturales des études de phylogénie moléculaire les plus récentes réalisées à travers le monde,
> un regard critique sur toutes les chorologies à maille départementale, et
> une iconographie très originale constituée de scans de plantes fraîches en haute résolution – 2400 dpi – et en couleur, reprenant les détails discriminant des espèces.
Pour chacun des taxons présentés, sont proposés :
• une synonymie complète,
• ses protections, répartition générale et situation actuelle pour chacun des 96 départements français métropolitains, avec une carte,
• le nom de la plante et son étymologie,
• les confusions possibles avec des espèces proches et les détails à observer pour confirmer les identifications,
• le type et le protologue,
• une ou plusieurs remarques,
• une description détaillée
• et une bibliographie complète.
En outre, les parties les plus caractéristiques de la plante (feuilles, stipules, calice, corolle, fruit) sont représentées par un scan de plante fraîche, y compris pour les taxons les plus rares de la flore de France.
Le Dr Ernest SMALL, botaniste canadien et grand spécialiste mondial de la tribu, très connu pour avoir recombiné de nombreuses trigonelles au sein du genre Medicago, ne s’y est pas trompé. Il a non seulement rédigé une longue préface de cet ouvrage qui fera date, mais a particulièrement encensé ce travail, dont l’intérêt dépasse très largement les frontières hexagonales, eu égard au nombre d’espèces traitées et aux choix taxonomiques des auteurs.
Quelques chiffres qui en disent long sur l’exhaustivité de ce travail considérable qui réjouira tous les botanistes : 25 nouvelles combinaisons nomenclaturales, 165 taxons présentés, 1062 scans de haute résolution, 760 pages.
Aussi, et tenant compte de la qualité de son contenu, la SBCO a-t-elle souhaité que cet ouvrage soit également un « beau livre », en optant pour la première fois pour un format A4, couverture cartonnée et dos rond, pour que forme et fond soient en harmonie.
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39 – Flora Corsica 2ème édition
Par Daniel JEANMONOD et Jacques GAMISANS, 1074 pages, 2013
Il ne s’agit pas là d’un événement banal : la première édition de Flora Corsica, JEANMONOD D., GAMISANS J., 2007. Édisud Éditions, a eu une resplendissante carrière avec la totalité des 2000 exemplaires imprimés vendus en deux ans. Malheureusement pour les auteurs et les botanistes amoureux de la richesse floristique corse, la maison d’édition a fait faillite alors que la seconde édition s’apprêtait à voir le jour. Et ce au grand dam des multiples botanistes consternés par l’impossibilité de pouvoir se procurer la précieuse Flore. Le nouvel éditeur – spécialisé dans un autre domaine et n’étant pas intéressé – a accepté de nous autoriser à prendre la relève !
Quelle aubaine pour la flore de Corse et quel soulagement pour les botanistes qui vont herboriser dans l’Île de beauté : le texte que la SBCO a le bonheur de pouvoir publier est celui de la première édition revu et amélioré, avec bon nombre d’ajouts, à savoir les diverses plantes découvertes depuis 2007. Ces compléments seront précieux aux utilisateurs de cette édition.
Les deux auteurs ont préféré conserver le même format, le même type de couverture plastique souple et robuste et le même papier bible. Les illustrations sont inchangées. Vos poches pourront être accueillantes pour usage sur le terrain.
Nous faisons tirer à 1000 exemplaires pour vous rassurer ! Que cette remarquable Flore vous apporte de multiples joies.
Le Président – Yves PEYTOUREAU
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Erratum : page 17 manquante
38 – La Flore de la Meuse
Par Philippe MILLARAKIS, 740 pages, 2013
À l’échelle départementale, deux conditions doivent être remplies pour la publication d’une Flore en ce début de 21e siècle : un département où Catalogue et Flore datent parfois d’un siècle ou plus et sont donc forcément lacunaires et vieillis ; et surtout, un botaniste suffisamment motivé et compétent pour oser entreprendre une telle tâche solitaire.
Philippe MILLARAKIS travaille à l’ONF de Lorraine où il étudie la flore et les habitats de la Marne et de la Meuse depuis trois décennies. Homme de terrain, il connaît son département mieux que quiconque, la flore forestière, celle des cuestas, des plateaux calcaires avec leurs vallées, de la plaine argileuse et marécageuse. Il souhaitait témoigner de sa passion naturaliste pour la Meuse.
Son ouvrage innove doublement : il couvre tout le département et cite les localités, ce qui comble les lacunes de la Flore de la Meuse, Breton, 1901, sans mentions de stations, et celles du Catalogue des plantes vasculaires de Monmédy, Pierrot et al., 1906, au secteur plus restreint. L’auteur se sert de ce dernier pour mentionner les usages des plantes du temps passé oubliés de nos jours, en complète l’inventaire grâce à ses découvertes floristiques et l’étend à toute la Meuse.
S’il existe des Flores de Lorraine anciennes comme celle de GODRON, 1843-1844, ou plus récentes comme celle de VERNIER, 2001, si les Conservatoires Botaniques Nationaux publient de plus en plus d’Atlas régionaux, si l’association Floraine travaille à un Atlas de la flore de Lorraine, et surtout si bien des départements sont toujours dépourvus de Flores récentes, l’intérêt du travail de Philippe MILLARAKIS n’en est que plus évident, car rien ne remplace les multiples indications précises contenues dans un tel ouvrage.
La cartographie de la végétation, comme celle des espèces végétales, d’une région ou d’un département est indéniablement utile, mais ne saurait remplacer une Flore traditionnelle bénéficiant de la technologie actuelle.
La Flore de la Meuse est abondamment illustrée de photos couleur.
Le Président – Yves PEYTOUREAU
37 – Petite Flore Portative de l’Aveyron
Par Christian BERNARD, 545 pages, 2012
Cette Flore a pour objectif d’offrir à tous ceux qui s’intéressent à la botanique floristique de l’Aveyron (chercheurs, enseignants, aménageurs…) un inventaire aussi complet que possible de la flore vasculaire connue actuellement, accessible par des clés de détermination, et de fournir pour chaque espèce un certain nombre de renseignements concernant la taille, la phénologie… (voir Renseignements divers accompagnant chaque espèce). Cet inventaire a été établi en prenant pour base « L’Aveyron en fleurs » ou Inventaire illustré des plantes vasculaires du département de l’Aveyron (Christian BERNARD, 2005), établi à partir du Catalogue des plantes de l’Aveyron (Joseph TERRÉ et al.) et des deux éditions de la Flore des Causses (Christian BERNARD, avec la collaboration de Gabriel FABRE, 1997 et 2008 ; voir bibliographie dans ces ouvrages) auxquels ont été ajoutées des données nouvelles et récentes qui sont prises en compte suite aux prospections poursuivies, années après années, depuis la date de ces publications. La nomenclature utilisée est celle du Code informatisé de la Flore de France par H. BRISSE et M. KERGUÉLEN, décembre 1998, sauf exceptions : pour les Fougères…le Guide par R. PRELLI et M. BOUDRIE, 2002, pour les OMBELLIFÈRES, la remarquable monographie de J.-P. REDURON, 2007-2008. Puisse ce travail encourager de nombreux chercheurs ou amateurs à poursuivre les recherches entreprises pour une meilleure connaissance de la flore de notre département et sa protection.
Remarque : une erreur s’est produite lors de l’impression de l’ouvrage. Deux pages sont en doubles. Il manque donc deux pages. Nous en sommes désolés. Vous pouvez les télécharger ici : récupérer la page 84 et récupérer la page 177
36 – Florilège
Par X. LOISELEUR-DESLONGCHAMPS, 129 pages, 2011
« Cet ouvrage était à l’origine destiné à un usage familial afin de mieux faire connaître les travaux de l’aïeul commun à toutes les branches Loiseleur des Longchamps d’aujourd’hui. N’étant ni botaniste, ni historien de formation, ma seule ambition était de vulgariser simplement une science que j’ai modestement approchée. Poursuivant l’oeuvre de mon père Philippe qui avait écrit une biographie sur Jean- Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps sous le titre De cèdre et de rose, en cours de réédition, cet essai, loin d’être exhaustif, sera, je l’espère, suivi d’autres plus savants, relatant le travail immense de ce botaniste méconnu. Nous connaissons bien dans notre famille Loiseuleria procumbens, petite azalée des montagnes. Le nom (genre) de cette plante est une attribution botanique, c’est-à-dire qu’il a été donné par un autre botaniste en hommage à notre aïeul médecin et botaniste Jean-Louis-Auguste Loiseleur- Deslongchamps (Dreux 1774 – Paris 1849). Il n’est pas si courant qu’un nom de genre de plantes soit donné à un botaniste, ce qui honore d’autant plus sa mémoire. Mais connaissons-nous toute sa contribution dans l’inventaire et la nomenclature des plantes en France ? Tous les noms d’espèces dont il est l’auteur ? Près de 400 taxons (dénomination universelle en latin) existent encore dans la nomenclature scientifique botanique, même s’ils ne sont pas tous valides. » L’important travail de recherche effectué à la mémoire de son ancêtre vous familiarisera avec toutes les plantes en rapport avec « Loiseleur » et « Deslonchamps ». Abondamment illustré par les photos de membres de la SBCO, voilà un ouvrage vivant qui rend hommage à ce grand botaniste que nous connaissions tous peu ou prou.
35 – Les Renonculacées de France
Par A. GONARD, 492 pages, 2011
Parcourir ce livre. c’est à la fois:- découvrir de façon synthétique et systématique en un seul ouvrage de format pratique et facilement utilisable sur le terrain. toutes les espèces indigènes françaises d’une même famille : les Renonculacées :
– redécouvrir les flores et les herbiers plus anciens :- explorer tous les étages de la végétation. depuis les prairies. forêts. mares. étangs et ruisseaux fleuris de renoncules aquatiques. jusqu’aux sous-bois abritant pigamons et hellébores. a près avoir traversé des champs de céréales. refuges de quelques nigelles ou dauphinelles. les pâturages élevés parsemés de pulsatilles. les sommets rocailleux et enneigés.là où d’autres renoncules ont trouvé refuge:
– présenter chaque espèce par sa fiche descriptive et ses nombreuses illustrations.permettant une détermination rapide ou une simple confirmation :
– constater. avec surprise. comment se sont re trouvées unies dans une même fa mille des plantes de morphologies si différentes:
– réaliser avec étonnement combien cette famille apparait comme exceptionnelle.par la toxicité. à degrés divers. de la quasi-totalité des espèces le constituant :
– continuer â exposer et â sensibiliser le public sur la fragilité de ce monde que nous foulons sou s nos pieds. vis-â-vis du péril destructif et presque irréversible. de la biodiversité sur notre territoire et au niveau planétaire:
– apprendre à connaître. donc à respecter chaque espèce banale et fréquente ou endémique et exceptionnelle. chaque milieu et ses menaces pesant sur lui. chaque utilité pharmacologique. présents au sein de cette biodiversité :
34 – Mousses et hépatiques de Païolive
Par V. HUGONNOT, 293 pages
Le bois de Païolive est un site mythique, réputé pour sa forêt ancienne et le spectaculaire défilé du Chassezac. Les reliefs ruiniformes très pittoresques font partie des principaux attraits touristiques du bois. La rare Cétoine bleue, Coléoptère emblématique des vieilles forêts, est abondante à Païolive. Le simple parcours à pied du bois de Païolive permet de se rendre compte que les pelouses sèches, les dalles rocheuses et les forêts sont couvertes de mousses et d’hépatiques. Des garrigues méditerranéennes aux falaises à affinités montagnardes, les bryophytes sont partout. Malgré cette luxuriance, aucun inventaire bryologique, historique ou récent, ne portait spécifiquement sur ce site. Durant plusieurs années, grâce à une exploration méthodique de l’ensemble des gras, 300 mousses et hépatiques ont été inventoriées. Ces chiffres font de Païolive l’un des sites, sinon le site, le plus riche en bryophytes du sud-est de la France. Cephaloziella integerrima, Mannia californica, M. triandra, Antitrichia californica, Ephemerum recurvifolium, Orthotrichum sprucei, Pyramidula tetragona, Riccia crustata et Zygodon forsteri sont les joyaux floristiques du site. Cet exceptionnel ensemble naturel n’en est pas moins agressé de toutes parts par des activités humaines diverses mal contrôlées. Basé sur plus de 11 000 données floristiques et sur quelques 300 cartes de répartition, l’atlas présente la distribution et l’écologie des mousses et des hépatiques du site de Païolive en détail. Plus de 250 espèces sont illustrées par des planches photographiques des caractères anatomiques utiles à la détermination.
33 – Petit Précis de Phytosociologie
Par J.-M. ROYER, 86 pages, 2009
Les communautés végétales sont étudiées depuis deux siècles. Au XIXe siècle, suite à VON HUMBOLT, il s’agit de descriptions fondées sur une approche physionomiste. Les bases de la phytosociologie moderne sont données par BRAUN, suisse zurichois, au début du vingtième siècle, qui privilégie une approche plus méthodique. Installé à Montpellier, il travaille avec PAVILLARD, ce qui aboutit à la publication en 1922 du « Vocabulaire de Sociologie végétale » ; sa méthode est alors qualifiée de zuricho-montpelliéraine. Il prend le nom de BRAUN-BLANQUET suite à son mariage et crée la Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine (SIGMA) en 1929. Par néologisme, on parle de phytosociologie sigmatiste. L’école de phytosociologie sigmatiste est la plus ancienne de toutes ; c’est également l’une des plus dynamiques. Elle sera enseignée et développée dans de nombreux pays tout au long du XXe siècle, jusqu’à l’époque actuelle. Les buts premiers de la phytosociologie sigmatiste sont de décrire et de classer les communautés végétales. GUINOCHET, LEBRUN et MOLINIER font adopter la définition suivante lors du VIIe Congrès international de botanique de Paris en 1954 : « La phytosociologie est l’étude des communautés végétales du point de vue floristique, écologique, dynamique,
La phytosociologie admet que l’on peut reconnaître au sein de la végétation des unités discrètes, assez faciles à délimiter, distribuées à la manière d’une mosaïque. Ces unités sont nommées associations végétales ou communautés végétales, le terme d’association végétale étant généralement préféré en France à celui de communauté végétale. L’objectivité et l’opportunité de cette interprétation ont fait l’objet de multiples débats. Les opinions vont de ceux qui considèrent la végétation comme un continuum impossible à typifier (école américaine) à ceux qui prétendent voir dans les communautés végétales une sorte d’unités intégrées hautement cohérentes. Les arguments présentés par les uns et les autres ont parfois été poussés jusqu’à l’exagération. Si au départ la phytosociologie sigmatiste est apparue comme une discipline relativement empirique, elle a été depuis progressivement codifiée, alors qu’en parallèle s’est développée une réflexion théorique. Les principes de BRAUNBLANQUET et de PAVILLARD ont été repris, précisés et codifiés, de façon plus rigoureuse, notamment par TÜXEN. La phytosociologie sigmatiste devint alors une science plus précise, tant au niveau analytique que synthétique. C’est à GUINOCHET que l’on doit les réflexions épistémologiques les plus approfondies, parallèlement à une réflexion formaliste très poussée, d’abord avec « Logique et Dynamique du Peuplement végétal » (1955) puis avec « Phytosociologie » (1973). Plus récemment de FOUCAULT s’est orienté vers une réflexion qui a débouché sur une théorie formelle de la phytosociologie sigmatiste, avec « La phytosociologie sigmatiste : une morpho-physique » (1987). La typification et la classification des associations végétales, en dépit de toutes les imperfections que certains leur attribuent, sont justifiées parce qu’elles sont scientifiquement possibles et parce qu’elles ont une utilité pratique (VIGO, 2008). La valeur scientifique du système sigmatiste est avalisée par le fait qu’il a une certaine valeur prédictive (de FOUCAULT, VIGO). Ainsi, pour une région naturelle nouvelle, correspondant cependant à un paysage que l’on connaît bien, il est possible de prévoir, avec de réelles garanties de succès, quels types d’associations végétales on pourra trouver. La rencontre effective des associations prévues avec leur cortège floristique valide la méthode. De même, en présence d’une association végétale inconnue, mais analogue à une communauté étudiée auparavant, il sera possible de deviner quelles espèces pourront être présentes. La possibilité de distinguer les différentes associations a une grande importance pratique : elle rend possible la cartographie de la végétation ; elle permet également de transférer les connaissances écologiques ou fonctionnelles obtenues dans une zone déterminée à d’autres secteurs moins prospectés, etc. Deux étapes se succèdent lors des études phytosociologiques : une étape analytique sur le terrain qui consiste à prendre des relevés de végétation, et une étape synthétique au laboratoire qui consiste à classer les relevés, puis à identifier les associations. Une troisième étape éventuelle, mais nécessaire à notre avis dans beaucoup de cas, est celle de la description des associations et de la mise en évidence de leur déterminisme.
32 – Petite Flore portative des Causses
Par C. BERNARD, 443 pages, 2009
Il s’agit là d’un ouvrage totalement différent de la première édition, pour usage sur le terrain, ce qui était difficile avec son aînée (1400 g, 16,2 x 23,1 cm, couverture rigide, 784 pages). Dessins de Coste, cartes de répartition, texte ont été supprimés. Reste : clés et descriptions. 444 pages, 460 g, 13 x 20 cm, couverture plastique souple et protège-couverture transparent. Cela lui permet d’être transportée aisément dans sa poche, comme les « Clés » de Flora Helvetica ou la « Binz ».
A mettre dans la poche de tous les botanistes parcourant les Causses !
Vous hésitez encore à acquérir cette flore de terrain ?Téléchargez là au format électronique pour vous rendre compte de son intérêt avant de l’acquérir.
31 – Flore des Causses, hautes terres gorges, vallées et vallons
Par C. BERNARD, 784 pages, 2008
ls sont nombreux les Sociétaires de la SBCO qui ont découvert la flore des Causses grâce à Christian BERNARD ! Pour les plus anciens d’entre eux, ce fut au cours de deux Sessions extraordinaires de la Société : – la première, du 5 au 10 juillet 1983, avait amené les participants à la découverte des Grands Causses Cévenols (Larzac, Méjean, Noir, Séverac) ainsi que du Lévezou et du Massif de l’Aigoual, – la seconde, du 7 au 12 juillet 1986, complétait la précédente avec des excursions sur le Causse Comtal ainsi que sur les massifs de l’Aubrac et de la Margeride. Au cours de ces deux Sessions, Christian BERNARD était accompagné de Gabriel FABRE, son beau-père, et il est difficile de parler du premier sans évoquer le second tant le duo qu’ils formaient était indissociable sur un terrain qu’ils parcouraient toujours de concert bien avant 1983, à la recherche des plantes de l’Aveyron et des régions voisines. Dans la préface à la première édition de la Flore des Causses, Gérard AYMONIN évoquait Christian BERNARD et Gabriel FABRE qui « ont, infatigablement, depuis près de trois décennies, exploré entre autres les Cévennes, le Rouergue, l’Aubrac », leur permettant d’élaborer un document remarquable sur la flore des Causses, regroupant dans un seul volume une entité naturelle géographiquement homogène qui relève de plusieurs flores départementales. Après les deux Sessions évoquées plus haut, Christian BERNARD, d’abord avec Gabriel FABRE, puis seul ou en compagnie d’autres botanistes, a poursuivi ses prospections des Causses ; il en résulta une première édition de la Flore des Causses parue en 1996. Le succès qu’elle obtint ainsi que de nouvelles observations jointes à celles d’autres botanistes, publiées le plus souvent dans les Bulletins annuels de la Société Botanique du Centre-Ouest (et qui ont donné lieu à quatre Suppléments incorporés récemment par l’auteur dans la nouvelle édition), l’épuisement du premier tirage, font qu’une deuxième édition devenait nécessaire. Plus de cent taxons nouveaux ont été ajoutés à cette nouvelle version qui décrit 2 070 plantes. L’auteur a également revu toutes les cartes de distribution et de nombreux dessins originaux de Marcel SAULE ont été ajoutés. C’est cette édition complètement révisée qui est présentement soumise aux botanistes. C’est un grand plaisir pour l’auteur de cette deuxième préface de proposer le résultat du travail d’un ami aussi compétent dont de nombreux membres de notre Société (et de bien d’autres) connaissent le grand savoir. Ce dernier ne se limite pas au domaine des plantes et de la végétation comme l’ont constaté ceux qui ont voyagé en sa compagnie : l’histoire géologique des Causses et des autres régions traversées était racontée, les paysages expliqués, les problèmes économiques abordés. Dans les cars assurant le transport régnait la bonne humeur malgré la chaleur torride régnant à l’extérieur ; celle-ci n’altérait en aucune façon l’ardeur à prospecter les cailloux du causse lorsque notre guide décidait de nous arrêter pour rechercher l’une des raretés caussenardes mentionnées sur notre programme. Nous étions loin des rivages de la Méditerranée où, au même moment, se doraient de nombreux estivants, ce qui rendait le chauffeur du car perplexe au point de considérer les botanistes présents comme cérébralement dérangés et de les baptiser « fêlés » auprès du tenancier de l’un des rarissimes cafés fort opportunément rencontrés ce jour-là sur le Larzac. Lesdits « fêlés », s’ils se montraient empressés de trouver la moindre goutte d’eau, ne l’étaient pas moins à la recherche, au milieu des cailloux, de la plante promise par le programme et annoncée par Christian BERNARD. De retour dans les cars, les assoiffés du causse, toujours dynamiques, reprenaient leurs chants et leurs histoires, heureux d’être là et, comme le rappelait fort justement Christian BERNARD dans son introduction au compte rendu de la Session 1983 (Élucubrations d’un « fêlé »), « fiers (d’être) les fêlés réunis que nous étions ! ». C’est cette ambiance, chaleureuse et studieuse, née au cours de la Session 1983 sur les Grands Causses Cévenols, qui se retrouva lors de nombreuses Sessions ultérieures de la Société Botanique du Centre-Ouest.
30 – Ombellifères de France – tome 5
Par J.-P. REDURON, 655 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
29 – Ombellifères de France – tome 4
(Les 5 tomes : 199 € TTC)
Par J.-P. REDURON, 621 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
28 – Ombellifères de France – tome 3
(Les 5 tomes : 199 € TTC)
Par J.-P. REDURON, 584 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
27 – Ombellifères de France – tome 2
(Les 5 tomes : 199 € TTC)
Par J.-P. REDURON, 578 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
26 – Ombellifères de France – tome 1
(Les 5 tomes : 199 € TTC)
Par J.-P. REDURON, 564 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
25 – Synopsis commenté des groupements végétaux de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne
Par J.-M. ROYER, J.-C. FELZINES, C. MISSET & S. THÉVENIN, 394 pages, 2005
La littérature phytosociologique française est constituée par des ouvrages anciens assez nombreux et bien connus ainsi que par des travaux récents consacrés à des entités géographiques ou (et) écologiques plus ou moins vastes qui sont éditées dans des publications variées qu’il est souvent difficile (et parfois onéreux) de se procurer. L’un des travaux synthétiques les plus célèbres consacrés à un vaste ensemble géographique est paru en 1952 : Les Groupements Végétaux de la France Méditerranéenne dont les auteurs étaient J. Braun-Blanquet, N. Rousine et R. Nègre, l’ouvrage étant préfacé par L. Emberger : ce travail connut un grand succès et fut longtemps la référence pour les botanistes languedociens et provençaux. Récemment (1994, 1996) une initiative nouvelle très prometteuse vit le jour : certains phytosociologues français furent réunis et regroupés en plusieurs ensembles thématiques et (ou) régionaux en vue de la préparation, puis de la publication d’un Prodrome des Végétations de France. Mais pour des raisons scientifiques (le territoire national était très inégalement connu), humaines et relationnelles les publications des divers groupes de travail furent très peu nombreuses; tel est le cas de l’Esquisse synsystématique et synchorologique provisoire des végétations littorales de France (1994) de J.-M. Géhu qui fut suivi d’une Végétation littorale du même auteur en 1996 et des Réflexions syntaxonomiques et synsystématiques au sein des complexes sylvatiques français (1996) du regretté J.-Cl. Rameau. On peut déplorer que les travaux de ces auteurs, spécialistes incontestés des milieux naturels qu’ils envisageaient de traiter dans le Prodrome, n’aient connu qu’une diffusion très restreinte car ce sont des publications d’une très grande importance. Pendant que paraissaient les divers volumes des Cahiers d’habitats Natura 2000 à la Documentation française, certains des phytosociologues réunis en 1994 et en 1996 préparaient un Prodrome des végétations de France qui parut en 2004 : nous en avions rendu compte dans le Bulletin 35 (2005) de la Société Botanique du Centre-Ouest. Ce Prodrome ne correspondait pas à ce que beaucoup attendaient ; cependant son intérêt est réel car il constitue la validation scientifique des ensembles de végétation de France ce qui en fait un ouvrage de référence, énorme travail ingrat réalisé par V. Boulet. Il n’en demeure pas moins que des chercheurs, souvent parmi les plus jeunes, sont demeurés sur leur faim à la réception de l’ouvrage car le Prodrome s’arrête aux alliances (voire aux sous-alliances) et ne cite pas les cortèges caractéristiques des différentes unités sociologiques. En 2005 ont été publiées dans la série des Colloques Phytosociologiques des Données pour un Prodrome des Végétations de France qui correspondent soit à des ensembles de végétation de niveaux sociologiques divers, soit à certaines parties du territoire national dont on désirait esquisser le bilan des connaissances les concernant : c’est ainsi que les quelques pages consacrées à la région Poitou-Charentes constituent la liste des ensembles végétaux reconnus lors d’un bilan réalisé dans les années 80 et n’ont donc qu’un intérêt très relatif. Il n’en est pas de même du Bilan de la connaissance phytosociologique de la Bourgogne de J.-M. Royer et de la Végétation de la Champagne crayeuse de S. Thévenin et J.-M. Royer qui pouvaient laisser prévoir un travail plus important sur ces deux régions. Deux axes de recherche avaient ainsi été proposés par les organisateurs des réunions de Paris (1994) et d’Orsay (1996) et suivis de publications diverses : – un axe thématique qui faisait l’objet de publications relativement nombreuses sur certains milieux (littoral, forêts, prairies…), beaucoup plus rares sur d’autres (milieux nitrophiles par exemple), – un axe régional parmi lesquels le très remarquable Guide des groupements végétaux de la région parisienne de M. Bournérias, G. Arnal et C. Bock (2001) mais limité à l’étude des alliances. Cette inégalité entre les deux axes de recherches s’explique parfaitement, une bonne connaissance de chaque milieu étant le préalable indispensable pour envisager la réalisation d’une synthèse qu’est la végétation régionale. J.-M. Royer, J.-C. Felzines, C. Miset et S. Thévenin ont su, après des études de terrain supposant la réalisation de milliers de relevés phytoso- ciologiques, dégager l’existence des associations végétales constituant la végétation d’un bon quart nord-est de la France et présenter un livre de phytosociologie moderne tel qu’en rêvaient nombre de participants aux travaux de 1994 et 1996. Il faut les remercier pour la réalisation de cet ouvrage dont l’intérêt dépasse très largement le cadre régional et qui doit servir d’exemple pour ce qu’il est souhaitable de faire sur tout le territoire national.
24 – Les salicornes s. l. (Salicornia L., Sarcocornia A. J. Scott et Arthrocnemum Moq. sur les côtes françaises
Par C. LAHONDERE, 122 pages, 2004
Les salicornes au sens large sont des plantes souvent difficiles à identifier (et qui ne le sont parfois qu’à un moment déterminé de leur cycle de développement) en particulier les salicornes annuelles du genre Salicomia L. Ces difficultés d’identification tiennent en grande partie à l’homogénéité de la morphologie des organes végétatifs et reproducteurs à laquelle s’ajoute la grande variabilité des conditions physiques du milieu auxquelles ces· plantes sont soumises et réagissent: va-et-vient de la mer, immersion plus ou moins prolongée, variations de la salinité, nature du substrat, durée de l’éclairement.. .. , conditions dont les effets sur la morphologie sont rarement faciles à distinguer des facteurs génétiques, seuls à devoir être pris en compte pour une détermination correcte. Dans le travail qui suit nous essaierons d’exposer avec les résultats de nos propres observations et mesures, les connaissances actuelles sur des végétaux qui jouent un rôle capital dans la vie de nos marais salés et dans les paysages de notre littoral.
23 – Flore et végétation de quelques marais de Charente-Maritime
Par C. LAHONDERE, 96 pages, 2003
On pourrait définir les marais comme des zones humides où la végétation recouvre la presque totalité de la surface du sol et distinguer parmi eux les marais salés, les marais saumâtres et les marais doux : cette distinction correspondant â des ensembles végétaux différents. Les marais de l’intérieur sont, chez nous, des marais doux, alors que le littoral nous montre souvent les trois types de marais qui se succèdent à mesure que l’on s’éloigne cie la mer. Une partie importante de la Charente-Maritime est occupée par de telles zones humides. Bon nombre d’entre-elles ont été aménagées avant qu’un inventaire de leur flore et de leur faune n’ait été entrepris ; d’autres sont menacées par ce que l’on nomme parfois des projets d’assainissement ; certaines sont, en ce moment mème, victimes cie destructions alors que l’on sait qu’elles sont riches: on détruit ainsi un patrimoine naturel irremplaçable, pour un profit immédiat pas toujours évident, ainsi en a-t-il été du marais du Rha cl Saint-Palais-sur-Mer, ou des marais situés entre Annepont et Juicq. Nous avons limité notre étude à certains cI’entre eux, choisis soit cl l’intérieur, soit en bordure de mer ou à proximité immédiate de celle-ci: le marais cie l’Anglade près des Gonds (et de Saintes), les zones humides près de Cadeuil â Saint-Symphorien (entre Royan et Rochefort), le marais du Galon d’Or près de Ronce-les-Bains à La Tremblade, la baie de Bonne Anse et le marais de Bréjat aux Mathes, le marais de Pousseau à Royan â côté des Jardins du Monde. Nous passerons ensuite plus rapidement en revue ceux des marais cie notre département qui nous semblent plus particulièrement intéressants, dans l’état actuel de nos investigations qui sont encore loin d’être terminées. En laissant hors de ce travaille Marais Poitevin qui n’est qu’en partie charentais et dont l’importance dépassant le cadre départemental nécessiterait à lui seul un ouvrage particulier; seule la partie maritime charentaise de ce marais sera étudiée.
22 – Végétations pionnières en Basse-Auvergne
Par Par F. BILLY, 258 pages, 2002
Lorsque j’ai entrepris d’examiner de façon plus détaillée mais toujours sous l’aspect phytosociologique les formations végétales qui se rencontrent sur le territoire de la Basse-Auvergne et dont j’avais d’abord tenté de donner une image d’ensemble et plus synthétique que la Société Botanique du Centre-Ouest avait accepté d’éditer en 1988, j’ai commencé par les types de végétation les plus complexes, à savoir les forêts et leurs lisières, considérées comme le terme normal, sous nos climats, de révolution d’une nature laissée à elle-même. Plus tard, j’ai traité des prairies et pâturages, ensembles d’hémicryptophytes conditionnés par l’action de l’homme et du bétail et particulièrement développés dans une province déjà montagneuse où l’élevage tient géographi-quement la première place. Cette fois, je m’en prends aux ~végétations pionnières~, celles qui sont les premières à occuper un espace vierge de flore vasculaire. Elles sont généralement basses et discontinues et trois types de végétaux, très inégalement répartis, y tiennent la première place : de petites fougères sur les parois rocheuses abruptes et les vieux murs, des Crassulacées sur les pentes et dalles rocheuses, et enfin un vaste monde de thérophytes qui dominent aussi bien sur les arènes et lithosols que sur les terres remuées, cultivées ou piétinées et souvent enrichies en nitrates, ou bien encore sur les vases ou arènes mouillées en permanence ou saisonnièrement. Cette étude est dès lors tout naturellement divisée en chapitres correspondant à chacun de ces divers milieux, mais ces chapitres seront de dimensions fort inégales en fonction de la part prise dans l’espace par chacun d’eux et de l’irrégulière diversification des flores. Ces chapitres seront les suivants : 1 – Rochers et vieux murs II – Éboulis III – Dalles rocheuses, lithosols, sables de désagrégation ou alluvionnaires IV – Cultures, sites rudéralisés ou piétinés V – Milieux mouillés De quel matériel disposé-je? D’abord, bien entendu, de mes propres relevés effectués au cours de quelque cinquante années d’herborisations plus ou moins suivies, mais aussi des relevés publiés ici ou là par mes prédécesseurs depuis LUQUET avant 1939, de LACHAPELLE, DEJOUX et LOISEAU, MICHALET et COQUILLARD, THÉBAUD et encore M. FRAIN qui a bien voulu me communiquer des relevés non publiés – en tout, une masse de près de 2 000 relevés dont 140 de ces divers botanistes. Pour la géographie physique de la province, je m’en rapporte une fois de plus à mes descriptions de 1988 en rappelant simplement que la composition des communautés est influencée à la fois par l’altitude qui varie de 280 m, là où l’Allier sort de l’Auvergne, à 1886m au sommet du Sancy, par la zone climatique entre le climat d’abri régnant sur les Limagnes occcidentales et les vallées des Couzes, les zones de climat intermédiaire et enfin les plateaux de l’ouest directement soumis aux influences atlantiques et encore par la composition chimique des sols (marno-calcaires en Limagne, pénéplaines et massifs cristallins et, difficiles à classer entre les deux, les sols d’origine volcanique). Cet ouvrage comportera les même annexes que les précédents, avec spécialement les tableaux détaillés des syntaxons nouveaux que j’ai cru pouvoir décrire, tableaux limités pour raisons éditoriales à six relevés par syntaxon.
21 – Les friches du Nivernais : pelouses et ourlets des terres calcaires
Par R. BRAQUE, 258 pages, 2001
La végétation forestière du Nivernais a été décrite dans une synthèse déjà relativement ancienne (BRAQUE, 1978). Par contre, les groupements de pelouses et d’ourlets qui constituent les friches, bien qu’ayant fait l’objet depuis un siècle et demi de notations purement floristiques assez nombreuses l, n’ont donné lieu qu’à des descriptions très partielles (BRAQUE & LOISEAU, 1972 ; BRAQUE, 1983, 1998). Une présentation un peu plus développée en a été fournie dans la notice de la 25eme session extraordinaire de la Société botanique du Centre-Ouest (BRAQUE, 1997). Mais lors de la rédaction de ce document préliminaire, l’exploitation des éléments accumulés pendant des années d’observations sur le terrain n’était pas achevée, et il fut clairement indiqué que le nombre des unités de végétation, les noms qui leur étaient attribués, leur systématique seraient autant de sujets à révision. La comparaison des relevés de végétation, et leur mise en ordre, faisaient apparaître des difficultés, justifiant une réflexion plus approfondie sur le choix de la méthodologie la plus opportune, tout autant qu’une recherche sur l’organisation hiérarchique la plus pertinente des unités élémentaires reconnues au sein des paysages à dominante herbacée. Le présent ouvrage comprend donc d’abord une évocation très succincte du cadre territorial de l’étude, le sujet ayant déjà été amplement débattu dans plusieurs optiques (GRAS, 1963; BRAQUE, 1971, 1997, 1998; KLEIN, 1973, 1990, 1997). L’ensemble peut être désigné par le nom de Nivernais calcaire, ou mieux de Nivernais “géographique”, bien plus restreint que le Nivernais historique, l’ancien duché comprenant en outre une partie de la Puisaye, le Bazois, la partie occidentale du Morvan, le nord de la Sologne bourbonnaise. Confinant à l’ouest au Val de Loire, il juxtapose trois unités majeures dont les caractères morphologiques et climatiques sont sensiblement différents: plateau forestier, Donziois et confins méridionaux de la Basse Bourgogne. Puis sont exposés globalement, et justifiés dans un “discours de la méthode”, les principes qui ont dirigé l’observation et l’analyse de la couverture végétale. Après quoi est abordée la description des divers groupements identifiés, avec chaque fois que nécessité s’en fait sentir, retour sur la méthodologie, et aussi discussion des relations systématiques et dynamiques entre les unités reconnues.
20 – Prairies et pâturages en Basse-Auvergne
Par F. BILLY, 258 pages, 1998
Ce travail n’est pas autre chose qu’un complément à la “Végétation de la Basse-Auvergne” (Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, nouvelle série, numéro spécial 9-1988). A l’époque j’avais procédé à un exposé synthétique et donc quelque peu simplifié, des groupements végétaux connus dans la région mais en demeurant au niveau de l’alliance phytosociologique. Depuis, j’ai poursuivi mes observations, j’ai affiné un peu mon arsenal et c’est ainsi que dans un premier temps, j’ai rédigé une étude plus détaillée des groupements silvatiques et de leurs annexes, manteaux et ourlets, impliqués dans un méme processus de reboisement spontané. Les dieux m’ayant accordé un nouveau sursis, j’ai poursuivi mon chemin et il m’a paru que je disposais aussi de matériaux suffisants pour analyser avec quelque fruit la végétation des prairies et pelouses qui tiennent une grosse part dans les pays de basses montagnes où l’élevage demeure au premier rang des activités agricoles. Bien plus, il m’a semblé urgent de dresser un constat de l’état actuel de cette végétation, eu égard à la véritable révolution en cours des pratiques culturales qui ne peut manquer, à mon sens, d’avoir un sérieux impact sur la floristique comme sur la phytosociologie de nos herbages. Je me dispenserai de revenir sur la géographie physique de la Basse Auvergne que j’ai longuement développée dans ses rapports avec la végétation et me bornerai à rappeler qu’il s’agit, dans les cadres administratifs actuels, du département du Puy-de-Dôme et de l’arrondissement de Brioude dans la HauteLoire, et qu’en dépit de l’épithète attachée à cette fraction de la vieille Auvergne, c’est elle qui contient le sommet le plus élevé de tout le Massif Central avec le Sancy (1886 m) en compagnie de deux autres systèmes volcaniques, le Cézalier (1550 m) et la chaîne des Puys (Puy de Dôme 1470 m) et en outre à l’est et au sud, des massifs cristallins surélevés (Bois Noirs 1 260 m, Forez 1 650 m, Livradois 1 210 m et Margeride de Pinols 1 450 m) mais elle a aussi le monopole des terres à blé et à vigne, avec la série des Limagnes qui se succèdent tout le long de l’Allier depuis Langeac jusqu’à Ris (280 m) et, enfin, à l’ouest et au sudouest, de jolis morceaux de pénéplaines avec les Combrailles, le plateau de Bourg-Lastic et l’Artense. Aujourd’hui, c’est la Haute-Auvergne (département du Cantal) qui a la réputation de pays vert, voué à l’herbe et à l’élevage des bovins et effectivement une statistique de 1980 évalue à 391 000 le cheptel bovin du Cantal contre 320 000 pour le Puy-de-Dôme mais il s’agit là d’une situation relativement récente: en 1902, seul le Puy-de-Dôme figurait parmi les dix départements les plus gros producteurs, ses concurrents étant tous situés dans le nord-ouest. Malgré ce recul relatif, les prairies dites naturelles représentent encore 60 % de la surface agricole utile (outre 10 % de cultures fourragéres).La déprise agricole a moins touché le monde de l’herbe que celui des champs. Avant de rendre compte de l’état actuel de nos prairies ,je crois nécessaire de présenter une esquisse rapide de leur histoire de nature à mieux faire comprendre la formation des associations actuelles et peut-étre d’envisager leur avenir. Je devrai aussi délimiter l’objet, le cadre de ce travail et donner encore quelques précisions d’ordre purement floristique.
19 – Les plantes menacées de France : Actes du colloque de Brest, 15-17 octobre 1997
publié sous la direction de J.Y. LESOUEF – Collectif, 616 pages, 1998
Degemer mat d’an holl ! Bienvenue à tous ! Sachant combien vous êtes tous persuadés que la diversité, qu’elle soit biologique ou culturelle, est source de richesse, je n’hésite pas à utiliser la langue bretonne pour vous souhaiter la bienvenue à Brest au nom de mes collègues des Conservatoires Botaniques Nationaux. Il y a dix ans tout juste, nous avions eu le plaisir d’accueillir à Brest un colloque sur les plantes menacées de disparition, organisé conjointement par l’Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales et le Bureau des Ressources Génétiques, colloque que les rédacteurs du Livre Rouge de la flore menacée de France nous ont fait le plaisir de considérer comme “un tournant” dans l’histoire de la protection de la flore. Puissent nos travaux de 1997 être suffisamment fructueux pour être le point de départ d’une nouvelle avancée. Il y a dix ans, souvenez-vous, nous établissions le bilan de la protection de la flore, un peu plus de dix années après la grande loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature. Bilan des connaissances sur la flore menacée auquel s’attachaient de nombreuses communications, bilan des outils de protection d’autre part. Il y a dix ans, le programme d’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique n’était officiellement lancé que depuis cinq années et nous ne pouvions qu’anticiper la place considérable que cet inventaire, qui mobilisait très largement la communauté des naturalistes, allait prendre au fil du temps. La consultation des botanistes pour la réalisation du Livre Rouge de la flore menacée de France venait tout juste d’être lancée ‘et, optimistes, nous ignorions encore qu’il nous faudrait huit années pour aboutir à la publication du premier tome concernant les espèces prioritaires. Il y a dix ans, seules trois listes régionales d’espèces végétales protégées, celles de Corse, de Réunion et de Bretagne, étaient venues compléter la liste nationale établie par l’arrêté du 20 janvier 1982. Seuls vingt arrêtés de biotope concernaient spécifiquement des espèces végétales (14 autres concernant à la fois les plantes et les animaux) et la connaissance par les botanistes et naturalistes du dispositif légal de protection de la flore était si imparfaite que nous avions accueilli avec le plus grand intérêt les communications juridiques inhabituelles dans un tel cadre. Si, depuis 1979, la convention de Berne interpelait les Etats sur leurs responsabilités dans la préservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, rappelons qu’elle ne fut ratifiée par la France qu’en 1989. Bien qu’on eût pu déjà trouver dans la communication de Cyril de KLEMM en 1987 les principes qui devaient présider à la mise en place de la directive “Habitats” par la C.E.E. en 1992, nous étions fort loin d’imaginer à l’époque ni l’émergence rapide de cette directive, ni la place qu’elle prendrait dans le contexte national de la protection de la nature, ni les réactions et blocages qu’elle susciterait. 11 y a dix ans, parallèlement au réseau des espaces naturels constitué par l’Etat: parcs, réserves naturelles et réserves biologiques domaniales, terrains du Conservatoire du Littoral, les Conservatoires Régionaux d’Espaces Naturels, encore peu nombreux, venaient, dans la suite de l’expérience alsacienne, étoffer progressivement la trame des espaces protégés et la gestion de ces espaces s’affirmait comme une nécessité incontournable. 11 y a dix ans, les Conservatoires Botaniques n’étaient qu’au nombre de trois et n’étaient pas encore “nationaux”. Gageons que le colloque organisé à Brest en 1987 ne fut pas totalement étranger à l’émergence, dans les mois qui suivirent, d’un réseau de “Conservatoires Botaniques Nationaux”, agréés par le Ministère de l’Environnement, réseau dont l’ambition est de couvrir à terme le territoire national. J’arrêterai là ces quelques rappels historiques dont la seule ambition est de montrer combien l’évolution du champ de la protection de la flore fut importante au cours des dix dernières années et légitimes un nouveau bilan et l’élaboration d’une stratégie de protection de la flore pour le XXIème siècle. Nombreux sont ceux d’entre vous qui en 1987 étaient déjà présents et je me réjouis que vous ayez de nouveau répondu si nombreux à notre invitation. Permettez-moi cependant d’évoquer, parmi les compagnons de route auxquels la vie n’a pas permis d’être de nouveau à nos côtés, trois personnalités, dont l’action s’est inscrite au coeur des thèmes que nous évoquerons durant ces trois jours et qui étaient pour moi des amis de longue date. En 1987, François de BEAUFORT, représentant le Ministre de l’Environnement, prononçait l’allocution d’ouverture du colloque de Brest. Dès les années 1970, il fut le premier, au Ministère de l’Environnement, à soutenir la création du conservatoire botanique de Brest, puis d’un réseau de conservatoires complémentaires géographiquement, avant de s’atteler, au Muséum National d’Histoire Naturelle, à la création du Secrétariat de la Faune et de la Flore dont il fut le premier directeur. Grand spécialiste du loup, François nous aura malheureusement quittés juste avant le retour de ce magnifique animal dans notre faune. Jean-Paul GALLAND nous a quittés brutalement l’an passé, victime de l’explosion du vol 800 de la 1WA. Au cours de sa carrière au Ministère de l’Environnement où il était chargé plus particulièrement de la préservation de la flore, il a joué un rôle prépondérant dans l’émergence de la notion de “conservatoires botaniques nationaux” et dans le développement du réseau de ces conservatoires. Chacun connaît en outre son implication dans la réalisation du livre rouge de la flore menacée de France. Homme orchestre de la conservation végétale au Ministère de l’Environnement, il a beaucoup oeuvré pour la prise en compte des problèmes de la flore au niveau national comme au niveau international. Albert LUCAS, biologiste marin, était sans doute moins connu des botanistes si ce n’est des spécialistes des cistes vers lesquels son goût personnel l’avait porté et qui venaient parfois de fort loin visiter sa collection. En Bretagne, son nom est associé à la création de la S.E.P.N.B., l’une des plus importantes parmi les associations françaises de protection de la nature. Ce pionnier de la protection de la nature figurait également parmi les premiers enseignants engagés dans la création de ce qui allait devenir l’Université de Bretagne Occidentale. Compagnon de route du Conservatoire Botanique de Brest depuis les premiers jours, il en présida, jusqu’à son décès, le conseil scientifique. Je tenais avant que nous débutions nos travaux à évoquer ces trois personnalités qui ont marqué si fortement de leur empreinte l’histoire de la conservation en France. Je vais solliciter encore quelques minutes de votre attention pour remercier tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce colloque sous l’égide des Conservatoires Botaniques Nationaux. Je voudrais en particulier remercier Madame la Ministre de l’environnement qui a accepté de placer ce colloque sous son haut parrainage, Madame Marie Odile GUTH, directrice de la Nature et des paysages qui la représente aujourd’hui, ainsi que l’ensemble des membres du comité de parrainage, avec une mention toute particulière pour la Société Botanique du Centre-Ouest et son Président Rémy DAUNAS, qui a accepté de nous apporter toute son aide et son savoir-faire pour assurer la publication des actes de ce colloque. Nous remercions donc pour la confiance qu’il nous ont accordée: – l’Université de Bretagne occidentale -le Service du Patrimoine Naturel (ex Secrétariat de la Faune et de la Flore) – la Société Botanique de France – l’Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales – le Bureau des Ressources Génétiques – le Centre Thématique Européen pour la Conservation de la Nature – l’O.R.S.T.O.M. : l’office pour la recherche scientifique dans les départements d’outre-mer – l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature – le WWF France Merci à Bernard Brillet, Directeur Régional de l’Environnement de Bretagne, pour l’appui qu’il nous a apporté. Je voudrais également remercier les membres du comité d’organisation ainsi que l’ensemble de l’équipe du Conservatoire Botanique de Brest pour l’appui apporté à Jean-Yves LESOUEF et Patrick PÉRON qui furent les chevilles ouvrières de la coordination et de l’organisation pratique du colloque. Parce que sans leur appui financier nous n’aurions pu organiser ce colloque, je souhaite enfin adresser mes remerciements au Ministère de l’Environnement, au Conseil Régional de Bretagne, au Conseil Général du Finistère et à la Ville de Brest. Leurs aides ont répondu aux exigences de notre budget et tous ceux qui ont eu à établir et gérer l’équilibre délicat du budget d’un colloque apprécieront combien il est réconfortant d’avoir en pareille circonstance des partenaires sur lesquels on peut compter. Parce qu’ils ont accepté d’être à nos côtés et de sponsoriser ce colloque les Caisses d’Epargne de Bretagne et la société Orgabureau ont également notre gratitude. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite à tous un bon colloque.
18 – Catalogue – Atlas des Bryophytes de la Charente
Par M.A. ROGEON, 200 pages, 1998
Un inventaire bryologique, assorti d’un atlas est présenté pour le département de la Charente. L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (I.N.S.E.E.) attribue à ce département le numéro 16. Conformément à un usage maintenant répandu, (16) dans ce travail désigne cette entité administrative ou son territoire. Ceci permet d’éviter la confusion avec le fleuve Charente dont, bien entendu, il sera également question. Quantitativement, l’essentiel des informations ayant permis de le réaliser provient de relevés systématiques effectués par mes soins de 1980 à 1997 à l’intérieur des carrés 5 km x 5 km du Réseau International U.T.M. tracés sur l’ensemble des cartes I.G.N. au 1/25000 et 1/50000 du département. Mais cet inventaire intègre également de nombreuses et importantes données, accumulées durant la période 1950-1980. effectuées par un petit nombre de sociétaires de la S.B.C.O. qui. profitant de la compétence et de l’autorité de R. B. PIERROTen matière de Bryologie, ont désiré s’investir dans cette discipline difficile à appréhender. Leurs recherches. effectuées au début, de manière individuelle ou informelle, par petits groupes de deux ou trois participants, furent par la suite plus ou moins programmées dans le calendrier des sorties organisées par la S.B.C.O. Des comptes rendus en ont résulté, publiés pour les plus importants dans les bulletins annuels de la S.B.C.O. En remontant dans le temps, trois importantes sources de données ont pu ètre exploitées: celles. publiées en 1924 par P. CHOUARD ; celles de M. GOFFINET, non publiées. se situant approximativement dans les années 1919-1922 ; celles enfin de M. WEILLER, sensiblement antérieures, non publiées également. En comparaison des recherches bryologiques déjà très avancées dans la seconde moitié du 19i’mc siècle dans les autres départements du Centre-Ouest et dans le très voisin département de la Haute-Vienne (87), le département (16) a longtemps fait figure ct”‘oublié”. A ce jour, le nombre des taxons spécifiques répertoriés dépasse sensiblement 400 ; les cartes présentées ont pour objet de donner d’un coup d’oeil une idée de leur abondance relative et de leur répartition. La totalité des mailles 5 km x 5 km a été visitée. Malheureusement. pour de nombreuses espèces banales, il apparaît d’emblée que la zone sud du département a été sous-prospectée. Ces lacunes sont dues à l’insuffisance du nombre des relevés dans des secteurs éloignés de mon domicile civraisien ; je le regrette vivement, car ces lacunes faussent les interprétations qu’un atlas bien documenté permet de développer. Mes collègues, bryologues amateurs comme moi, connaissent en effet la difficulté d’appréhender dans la nature ces végétaux de taille réduite que l’Évolution a voué au nanisme; la connaissance absolue de la Bryoflore d’un site aux biotopes multiples n’est jamais définitive malgré des visites répétées; ce d’autant plus que les communautés de muscinées évoluent constamment et rapidement, particulièrement les communautés terricoles. Je fonnule le souhait que les lacunes que présente cet atlas soient une incitation à ce que de futurs bryologues charentais complètent ces prospections et reportent leurs observations sur les cartes où chaque maille contient à dessein son numéro de code de localisation V.T.M.
17 – Florule de la vallée supérieure de la Mare et des environs
Par M.E. PAGES, 132 pages, 1998
A l’occasion de cette réimpression des notices d’Eugène PAGÉS sur la vallée de la Mare (Haut-Hérault) parue dans le “Bulletin de Géographie botanique” (1912), il s’est avéré que ce périodique pouvait justifier un rappel historique susceptible d’intéresser un certain nombre de floristes de cette fin du 20e siècle. Dans le n° 116 (20e année, 3e série, janvier-février 1919) du “Monde des Plantes”, sous le titre “Nos Deuils”, l’éminent floriste français Pierre LE BRUN rend hommage à Mgr LÉVEILLÉ (1863-1918) : « L’abbé LÉVEILLÉ songeant à grouper en une association les botanistes des deux mondes /” / fonda le 1er octobre 1891 le Monde des Plantes” ; et, quelques lignes plus bas, P. LE BRUN écrit aussi: « Mgr LÉVEILLÉ fonda en janvier 1899 le Monde des Plantes “. Le lecteur qui aujourd’hui découvre ce texte ne peut qu’étre surpris; pourtant, Pierre LE BRUN est dans la vérité: le Monde des Plantes eut deux naissances, à huit ans d’intervalle, sous l’égide du même botaniste (qui, à l’époque, n’était pas encore Prélat de la Maison de S. S. Pie Xl. Plus tard, Henri GAUSSEN dans son “Petit historique” (1964), rappelle aussi, sans l’expliciter, cette double création. L’histoire, souvent anecdotique, est plus complexe, mais non dénuée d’actualité puisque la Revue qui porte encore ce titre pourra célébrer bientôt son centenaire. Quiconque regarde l’actuel Monde des Plantes lit, sous le titre, “Fondé en 1898 par H. Léveillé”. La vie de cette personnalité étonnante, dont l’oeuvre dépasse de beaucoup le seul cadre botanique, fut évoquée à plusieurs reprises; nous n’y ferons donc que très occasionnellement allusion.
16 – Initiation à la phytosociologie sigmatiste
Par C. LAHONDERE, 48 pages, 1997
« La phytosociologie est l’étude descriptive et causale des associations végétales» (Encyclopedia Universalis). L’adjectif “sigmatiste” a pour origine la S.I.G.M.A. (Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine) fondée à Montpellier par Josias BRAUN-BLANQUET: c’est à cette école sigmatiste que se rattache le plus grand nombre de phytosociologues en France et dans le monde. L’association végétale est la résultante des conditions du milieu, c’est-à- dire des conditions édaphiques et climatiques en un point donné. Elle ne doit pas être confondue avec la notion de formation végétale (forêt, prairie, lande…l, notion plus imprécise : la dune est ainsi une formation végétale constituée de plusieurs associations dont l’existence dépend, pour chacune d’entre elles, en particulier de la proximité et de l’éloignement de la mer, de la quantité de matières organiques présentes dans le sable… L’identité des associations végétales dépend encore de la situation géographique précise: les associations végétales dunaires du Centre-Ouest Atlantique ne sont pas les mêmes que celles du Golfe du Lion, mais les dunes des côtes landaises ont certaines associations en commun avec les dunes charentaises et d’autres qui leur sont propres. Il y a en phytosociologie comme en taxonomie des phénomènes de vicariance et d’endémisme: on parle alors de synvicariance et de synendémisme.
15 – Les forêts et leurs lisières en Basse-Auvergne
Par F. BILLY, 330 pages, 1997
C’est l’arbre qui fait la forêt… Adage difficilement réfutable qui trouve son écho dans la langue depuis des siècles. Aujourd’hui, l’on parle couramment de chênaies ou de pinières (ou plutôt de pinèdes, merci au Club Méditerranée !). Les Romains connaissaient, eux, des Fageta, des Pineta, inscrits dans la toponymie et l’anthroponymie auvergnates avec les Fayet, les Pinet, les Teilhet; nos pères ont même sans vergogne affublé de ce suffixe – etum – si commode des radicaux prélatins, ce qui nous a valu les Vernet et les Veysset. On ne saurait donc s’étonner de voir prospérer dans le vocabulaire phytosociologique les Quercetum, les Fagetalia ou les Abietetea. Mais ce qui est le plus curieux, et singulièrement surprenant pour les catéchumènes, c’est de trouver dans la littérature des Carpinetum sans Charme ou des Quercetum qui sont en fait des hêtraies. En droit commercial, de telles dénominations seraient qualifiées de “marques déceptives”, ce qui, dans la géhenne de la réprobation morale et juridique, n’est pas tellement éloigné de la contrefaçon. Pourtant. il semble qu’au temps des Pères Fondateurs, les Fagetum étaient bien des hêtraies, mais il n’a pas fallu un demi-siècle pour constater que dans nos pays, les essences forestières, objet d’une exploitation économique plus que millénaire, étaient réparties, à l’étage collinéen, en fonction de l’histoire humaine plutôt que de l’écologie. Désormais, si l’on voit en un lieu donné une hêtraie, on vous dit qu’il s’agit là d’un “sylvo-facies”, néologisme aussi savant que poétique, mais que, pour autant, le bois considéré reste un Carpinetum. L’abstraction et la convention sont de belles choses mais on peut se demander si ce n’est pas là pousser un peu loin la pesanteur de la nomenclature. Des esprits curieux et novateurs ont, en vue d’une analyse plus rationnelle des milieux forestiers, eu l’idée de commencer par l’étude de sous-ensembles, des “synusies” herbacées, arbustives et arborées, sans parler des muscinées et des lichens. Cette méthode a permis de dégager l’existence de groupes floristiques répondant à des exigences déterminées et dont la sciaphilie propre au sous-bois n’était qu’une composante entre d’autres, et de classer les individus concrets d’association en fonction du dosage de ces groupes. Il ne siérait guère à un amateur autodidacte comme moi de prendre parti dans de telles controverses. Je pourrais tout au plus, bien après Montaigne, butiner ici ou là pour tenter de donner une image aussi claire que possible de ce que j’ai pu observer dans ma Basse-Auvergne natale depuis qu’en 1949, émoustillé par la lecture de la Géographie Botanique de J. CARLES, j’ai effectué mes premiers relevés phytosociologiques. On excusera peut-être mon audace si l’on veut bien se rappeler que la littérature sur les bois, ourlets et manteaux auvergnats est encore bien réduite. Encore, pour les forêts, nous disposons déjà d’une documentation d’une certaine importance, spécialement sur les Monts-Dore (LUQUET, CUSSET), les Dômes (LEMÉE et CARBIENER) quelques bois de plaine (LEMÉE, SALANON, THÉBAUD) mais ces travaux sont déjà anciens et seule, la thèse de THÉBAUD sur le Forez présente une image moderne de la phytosociologie forestière. Pour les ourlets, on ne dispose que de miettes à glaner dans LACHAPELLE et d’un mémoire de BIGNON, restreints à quelques secteurs du massif Montdorien. Sur les manteaux, je ne vois qu’un chapitre dans la thèse de FRAIN et un autre dans celle de COQUILLARD. Fort de quelque deux mille relevés de ces trois formations végétales pris à peu près dans tous les cantons de la Basse-Auvergne, je n’ai pu me résigner au silence modeste qui évite les critiques et les erreurs et me suis cru autorisé à publier une analyse d’ensemble, en essayant de rapprocher les résultats obtenus des données fournies par la littérature pour les autres provinces atlantiques. Doté malheureusement d’une documentation fragmentaire et incomplète, je m’expose au ridicule de présenter comme des découvertes des données bien connues des spécialistes. Que la fortune vienne en aide à mon audace !
14 – Flore des Causses, hautes terres, gorges, vallées et vallons (Aveyron, Lozère, Hérault et Gard)
Par C. BERNARD, 708 pages, 1996
Cette flore éditée avec la collaboration de Gabriel FABRE a été rééditée (revue et augmentée). Voir n° spécial n°31.
13 – Inventaire des plantes vasculaires présente dans l’île de Ré
Par A. TERRISSE, 112 pages, 1994
Ceci n’est pas une flore mais, comme l’indique le titre, l’inventaire des plantes vasculaires spontanées ou subspontanées que j’ai rencontrées au cours de mes promenades botaniques sur l’île de Ré, ces dernières années. Je n’ai pas jugé nécessaire de refaire à mon compte les descriptions que l’on peut trouver dans les flores classiques. Je me suis contenté de mettre l’accent, parfois, sur tel détail, morphologique ou écologique, qui me permet de distinguer la plante des espèces voisines. Il s’agit là, évidemment, de notations subjectives, mais qui, je l’espère, trouveront un écho dans l’expérience de mes confrères. C’est en effet une sorte de tradition qu’un botaniste qui a consacré des années à explorer une région, et pense commencer à la connaître assez bien, en fasse l’honneur, en quelque sorte, à ses confrères en visite. Ce fut le cas, lors de nos sessions de la S.B.C.O., – pour ne citer que des personnalités disparues – de Paul MARTIN pour la Provence et de Marcelle CONRAD pour la Corse; j’ai moi-même eu la chance, au moment où je faisais mes premiers pas en botanique, de bénéficier de l’expérience et des conseils ils d’É. CONTRÉ, qui a considérablement contribué à me faire connaître la flore du Centre-Ouest. La botanique de terrain est une pratique qui repose sur la tradition et exige de la lenteur et une longue patience. Mon ambition est que ce travail sur l’île de Ré représente ma contribution à cette mise en commun des connaissances botaniques.
Peut-être aussi les botanistes qui herboriseront sur Ré dans quelques dizaines d’années – espérons qu’il y en aura encore 1-, s’ils ont l’occasion de parcourir ces notes, y trouveront-ils le même intérêt que moi-même lorsque je relis les indications de Philéas ROUSSEAU datant du siècle dernier: pour approximatives qu’elles soient, elles n’en constituent pas moins un document relativement fiable pour étudier l’évolution de la végétation sur Ré au cours du siècle qui s’achève. Je souhaite que ce travail-ci puisse servir lui aussi, plus tard, de repère.
Si l’on excepte les habitations et leur environnement immédiat, on peut herboriser à peu près partout sur l’île de Ré. Il Y a cependant deux exceptions: les domaines clos, et en particulier les installations ostréicoles, qui interdisent parfois l’accès à d’assez grandes surfaces de marais ; les dunes protégées par des barbelés contre les intrusions piétonnes ou motorisées; dans ce deuxième cas, il n’est pas rare que des brèches aient été ouvertes dans la clôture; je me suis alors permis quelques incursions dans la zone en principe protégée, quand je pouvais le faire sans ajouter aux dégâts occasionnés par les piétinements antérieurs; il est possible néanmoins que la population de certaines espèces, qu’on rencontre exclusivement dans la dune fixée (comme Pancratium maritimum), aient été sous-estimées. Dans les zones agricoles, je n’ai pratiquement jamais rencontré de clôture en fil de fer barbelé: le bétail est rare sur l’île! Cependant les clôtures électriques ont fait récemment leur apparition; elles concernent essentiellement les champs où sont enfermés les chevaux destinés à l’équitation. Les terrains cultivés sont accessibles et il y a de nombreuses friches, en particulier dans la partie est, où le statut des terres n’est pas encore définitivement fixé, la procédure de remembrement ayant été interrompue en raison du litige qui oppose l’administration et les propriétaires de terrains privés à usage de camping estival; c’est aussi probablement ce qui explique la fragilité des clôtures, quand elles existent: les propriétaires hésitent à investir dans la construction de murettes ou la plantation de haies, tant qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir conserver leur terrain. Cette ouverture quasi générale des terres (peut-être provisoire) peut faire espérer qu’il y ait peu de taxons omis dans la liste qui suit. Etablir l’inventaire de la végétation présente sur un territoire aussi bien défini qu’une île est satisfaisant pour l’esprit: alors que les limites d’une division administrative sont souvent arbitraires, ici elles sont naturelles. Et la végétation de l’île dans son ensemble présente un caractère relativement homogène, si bien que, après avoir parcouru pendant quelques années cet espace plutôt restreint, on s’habitue à reconnaître une bonne partie des espèces à l’état végétatif. Situé dans le temps de façon précise (le début des années 90), cet inventaire constitue donc une sorte de cliché instantané de la végétation rhétaise. Il s’agit d’établir un “état des lieux” juste après l’ouverture du pont (mai 1988) qui rattache l’île au continent. Mais cet inventaire, strictement délimité dans le temps, ne peut offrir qu’un aspect figé d’un milieu en pleine évolution: ce ne sont que quelques mots inscrits dans le sable humide: ils seront bientôt recouverts par d’autres grains de sable apportés par le vent, ou recouverts par la vague. La végétation, qui trouve en peu de lieux un état d’équilibre durable, ne peut espérer l’atteindre ici: elle ne cesse d’élaborer des stratégies face aux attaques humaines qu’elle subit; elle ne cesse de panser ses plaies, se réinstallant sous une autre forme quand elle semblait avoir été éliminée. Publier un travail de ce genre, c’est donc introduire du discontinu dans du continu: c’est interrompre artificiellement le cours d’un processus évolutif double: l’acquisition des connaissances tend à se ralentir, et pour cette raison même provoque la décision de mettre un terme à la recherche en publiant; les modifications subies par le couvert végétal de l’île au contraire s’accélèrent, et, comme on peut le deviner, il s’agit presque toujours d’un appauvrissement: la friche sur laquelle j’ai découvert, au printemps 1991, une belle population d’Avellinia michelii, au mois d’octobre suivant, avait été clôturée; une pancarte indiquait “A vendre”, avec l’adresse d’une agence immobilière ; on pouvait prévoir, dès lors, que la frêle graminée ne subsisterait pas longtemps! Heureusement, elle s’est maintenue en plusieurs points du voisinage; il n’en va pas de même de la petite station d’Asphodelus flstulosus découverte aux Portes par J. TERRISSE le 29 mai 1991 ; dès l’année suivante, elle disparaissait sous les matériaux destinés à la construction d’une maison. Lasalle de spectacles intercommunale édifiée sur l’emplacement du terrain de sports de la Couardea recouvertla station de Crassula tillaea la plus abondante de l’île. On pourrait multiplier les exemples : il y a évidemment un décalage énorme entre les préoccupations du botaniste, toujours soucieux de préserver les espèces rares ou spectaculaires, et les intérêts des promoteurs, et même l’état d’esprit du public en général. En octobre 1991, j’ai vu, aux Ensemberts, l’un des rares pieds de Pancratium maritimum qui avait été arraché récemment puis laissé sur place; la partie souterraine de la tige était fendue en biais. Sans doute l’auteur du délit n’avait pu atteindre le bulbe, enfoncé profondément dans le sable… ou encore peut-être avait-il cru d’abord qu’il s’agissait, malgré la saison, d’un “poireau des vignes” !
12 – Pelouses et ourlets du Berry
Par R. BRAQUE et J.-E. LOISEAU, 193 pages, 1994
À l’époque où les synthèses phytosociologiques embrassant le continent européen dans son ensemble connaissent la faveur, une monographie consacrée aux groupements de pelouses, fermées ou écorchées, et aux lisières dans la seule Champagne berrichonne risque de paraître désuète. Nous l’avons cependant réalisée, non seulement pour combler une lacune dans la connaissance du Bassin Parisien, mais aussi par conviction de mieux cerner, sur un territoire d’étendue limitée, des problèmes souvent esquivés plutôt qu’ignorés. Ainsi, les conditions naturelles dans lesquelles se développe la végétation sont le plus souvent évoquées en termes de référence aux valeurs classiques de la climatologie séparative, tout à fait inadéquates pour éclairer les faits de distribution à échelle fine, aussi bien à l’égard des espèces qU’à celui des types de groupements végétaux. De même, le rôle des contraintes humaines dans sa perspective historique, est maintes fois ignoré, ou abordé en une formule très générale opposant végétations primaires et végétations secondaires, peu pertinente dans les régions de plaine façonnées dans la pérennité par une civilisation rurale à forte inertie. D’autre part, il nous semble qu’un cadre régional restreint, autant ou mieux qu’un grand espace autorise une réflexion méthodologique sur les termes et les moyens d’étude de la végétation, et se prête ainsi à des conclusions de champ très étendu. Ces remarques liminaires Justifient l’organisation de notre mémoire:
l – Sous le titre “Persistance et régression des friches en Berry”sont analysées les conditions naturelles et humaines responsables de l’étendue et des structures des incultes, pelouses et ourlets.
2 – Dans une seconde partie, sont exposées et justifiées les règles que nous avons suivies dans l’étude de la végétation.
3 – L’essentiel du volume est réservé à la définition des types de végétation accompagnée des réflexions de portée générale qui découlent de cette description.
11 – Phytosociologie et écologie des forêts de Haute-Normandie
Par J. BARDAT, 376 pages, 1993
Le but de ce travail a été essentiellement orienté vers la caractérisation sociologique des forêts de Haute-Normandie. Une première approche, localisée sur le massif forestier de Brotonne (Seine-Maritime) – (BARDAT et FRILEUX. 1980) -, malgré ses imperfections m’a permis de tenter de mieux comprendre l’espace forestier à la fois dans le cadre d’une démarche conceptuelle phytosociologique et aussi dans celui de la causalité anthropique des groupements sylvatiques de cette région de plaine. L’axe de mes recherches ne vise pas à révolutionnerla théorie phytosociologique ni sa rhétorique. Toutefois, dans la vague naissante des nouvelles orientations de la recherche phytosociologique. j’aurais tendance à situer mon approche sous l’angle de la coenologie plutôt que celui des synusies, considérant que les relations entre les diverses catégories structurales (les strates végétales) existent, pourvues d’énergie de liaison plus ou moins forte. Mon approche, bien que conventionnelle et teintée d’orthodoxie, fait apparaître une démarche où j’ai tenté de prendre en compte l’aspect synusial (au sens de GAMS) des phytocoenoses forestières, notamment dans l’intégration et l’interprétation des groupements bryophytiques sapro-lignicoles et humo-épilithiques. En raison de la simplicité relative des forêts de Haute Normandie, c’est-à-dire leur faible hétérogénéité biotique stationnelle, il a paru nécessaire de prendre en compte un certain nombre d’éléments floristiques et sociologiques considérés encore trop souvent comme secondaires (communautés bryophytiques par exemple). Ce but fixé. l’analyse a été réalisée selon le système classique phytosociologique, évitant ainsi la lourdeur d’une approche exhaustive dans le domaine synusial, qui aurait interdit toute investigation sur l’ensemble de la région. Cette façon de voir et de présenter mes résultats peut constituer un biais pratique aux divergences d’appréhension de la végétation d’une formation complexe telle que peut l’être l’espace forestier. La Haute Normandie ne constitue pas une entité biogéographique homogène, et c’est sans doute en partie à cause de cela que peu de travaux ont été produits sur les forêts de cette région. La finesse des variations écologiques n’est pas par essence même favorable au déterminisme de groupements végétaux bien distincts. Cette région, au carrefour de diverses influences bio-climatiques, m’a paru être un champ expérimental intéressant pour tester certaines discontinuités plus ou moins déjà mises en évidence par les botanistes locaux comme FRILEUX de BLANGERMONT ou LIGER. Ce travail essaie de combler une lacune dans la connaissance des forêts de l’Ouest français et tente de montrer leur originalité sociologique et floristique. Les relations synchorologiques seront abordées avec les forêts de l’Ouest européen, donnant l’occasion d’exprimer un point de vue sur la synsystématique des forêts de la France planitiaire et collinéenne. On pourra regretter l’exiguïté territoriale relative de l’étude, qui freine implicitement les essais de généralisation et de caractérisation de nouvelles associations qui seraient rendus plus valides à une échelle nettement plus vaste. Toutefois des impératifs de temps. de disponibilité mais aussi d’objectivité m’ont conduit à me cantonner à la Haute-Normandie. avec quelques incursions dans les territoires voisins. Mais le degré de résolution est tel qu’il permet de comprendre les mécanismes de passage d’une communauté à une autre, ce qu’il n’aurait pas été possible de mettre en évidence si cette recherche avait été menée sur une aire beaucoup plus importante Ge quart nord-ouest de la France par exemple). D’autre part plusieurs régions voisines ont fait déjà l’objet d’études plus ou moins approfondies, permettant dans une certaine mesure d’assurer la continuité dans l’interprétation chorologique et phytosociologique des groupements forestiers de l’Ouest français. Enfin, les résultats obtenus ont été élaborés sur la base de 1 500 relevés d’individus d’associations forestières et plus de 900 relevés de groupements bryophytiques conditionnés, représentant un échantillonnage suffisant pour une analyse et une synthèse des forêts de Haute-Normandie.
10 – Les Festuca de la flore de France
Par M. KERGUELEN et F. PLONKA, 368 pages, 1989
L’identification des espèces de Festuca, du moins à l’intérieur de certains groupes (Fétuques à feuilles fines,.des séries de F. ovina L. et F. rubra L.) décourage beaucoup de botanistes. La variabilité est telle pour certains caractères qu’il semble quelquefois difficile d’établir des clefs avec des coupures nettes pour des données quantitatives. Des caractères qualitatifs, parfois mis en avant, ont souvent peu de valeur systématique: ainsi la pruinosité des limbes est un caractère constant chez plusieurs espèces; de nombreux taxons présentent toujours des limbes sans pruine; pour d’autres, il existe des mélanges d’individus pruineux ou non, à commencer par le véritable « F. glauca li et ce n’est là qu’un exemple! Il en est de même pour le caractère plus ou moins scabre, ou « glabre ou velu li de divers organes! Aucun auteur récent ne donne de clef très satisfaisante, pas plus MARKGRAF-DANNENBERG (1980) que l’un d’entre nous (KERGUÉLEN in JOVET & VILMORIN, 1979) … Des cllifs antérieures sont fort sommaires, par exemple BIDAULT (1972 : 120-121), M. BIDAULT & A HUON in GUINOCHET & VILMORIN (1978 : 926-937). Mais, selon l’adage, « la critique est aisée, mais l’art est difficile !! D’autres critères sont plus fiables, mais leur observation n’est pas facile, du moins sur le terrain : anatomie des sections foliaires, par exemple. Les difficultés d’identification sont évidemment variables selon les groupes de fétuques et sans doute au maximum chez les Festuca rubra s. lat. – voir par ex. DUBE & MORISSET (1987) pour des Festuca du Québec (Canada), STACE (1980) pour les Festuca des Iles Britanniques… mais les F. rubra de la flore française posent autant de problèmes! Cependant les récoltes se sont multipliées considérablement durant ces dernières décennies, avec des précisions sur les localités exactes, les données écologiques, biologiques et autres, comme les nombres chromosomiques. Nous avons pu corriger quelques indications de « Flora Europaea li – MARKGRAF-DANNENBERG (1980) – qui résultaient de l’observation probable d’un matériel peu abondant, ou même sans doute des diagnoses fournies par le descripteur sur la foi de l’observation d’~n échantillon unique. Il a été également nécessaire de corriger – KERGUÉLEN & PLONKA (1988a) quelques données de l’un d’entre nous (M.K. 1975b) en éliminant quelques taxons qui avaient été retenus « au bénéfice de l’inventaire li (et retenus par MARKGRAFDANNENBERG, 1980), mais qui se sont révélés douteux et probablement inexistants: par ex. F. indigesta subsp. molinieri, subsp. alleizettei et F. ochroleuca subsp. gracilior 1Nous avons de même supprimé ici de la flore française F. nevadensis et F. pseudotrichophylla. Ce travail essaye donc de pallier le manque relatif d’informations des flores usuelles et le manque d’illustrations de flores plus récentes, mais il voudrait se situer sur unsouvent les flores usuelles utilisent des noms comme « F. glauca «, « F. avma « ou « F. dUriuscula « dans des sens parfaitement incorrects, recouvrant de nombreux taxons bien différents ! N’oublions pas cependant que notre flore « festucéenne Il n’est sans doute ?as entièrement recensée, que plusieurs espèces Il critiques Il restent encore mystérieuses, faute de récoltes récentes et d’études des plantes vivantes. Sans nul doute il reste encore des nouveautés à décrire (que ce soit chez les fétuques ou d’autres groupes) ! L’un d’entre nous (M.K., 1987) a pu estimer à plus d’une centaine les espèces spontanées oubliées pour la flore de France dans la récente Il Flora Europaea Il ! Que dire de taxons du genre Festuca qui n’inspirent guère les botanistes !! En tout cas, il s’agit d’un groupe important de plantes qui, en général, ne sont pas rares ou en voie de disparition, qui font partie du paysage végétal et qui pourtant sont certainement «sous-collectées» !
9 – La végétation de la Basse-Auvergne
Par F. BILLY, 416 pages, 1988
La flore de l’Auvergne a été connue de bonne heure. LINNÉ avait à peine publié ses premiers ouvrages que l’abbé DELARBRE se mettait en campagne et il ne s’est guère écoulé de génération qui ne comptât un botaniste de terrain réputé, avec, pour couronnement, l’Inventaire du Dr CHASSAGNE qui a rédigé en 1954 une magistrale synthèse des connaissances acquises à la fin de sa longue carrière. Si, bien sûr, ces auteurs se sont peu préoccupés de l’étude des groupements végétaux, ils ont du moins réuni une documentation précieuse pour l’histoire de la végétation au cours des deux derniers siècles. Cependant, dès la moitié du XIXe siècle, dans sa monumentale Géographie botanique, LECOQ a présenté les premières esquisses de la distribution des espèces et des principaux « paysages végétaux», et c’est en 1926 que le père de la phytosociologie moderne, J. BRAUN-BLANQUET, a publié ses premiers relevés effectués en Artense et dans les Monts Dore. La même année, LUQUET composait une première synthèse phytogéographique du massif des Monts Dore, suivie en 1937 d’une étude des pelouses xérothermiques de la Limagne. Depuis, et jusqu’à ces tous derniers temps, si les Monts Dore ont continué de faire l’objet d’études plus détaillées (CUSSET et LACHAPELLE, BOCK et PRELLI, JULVE), bien peu nombreux ont été les travaux consacrés au surplus de l’Auvergne et toujours limités à un cadre assez restreint, tels ceux de l’EMEE. Maintenant, ces études ont tendance à se multiplier, grâce tout spécialement aux diplômes et thèses universitaires dirigés par le professeur LOISEAU, tandis que DIETER KORNECK venait d’outre-Rhin analyser certaines pelouses pionnières des basaltes et des granites, mais il subsiste encore un grand nombre de formations végétales et plusieurs secteurs géographiques parmi les plus vastes qui sont demeurés totalement négligés. Combler d’un seul coup de telles lacunes excède de toute évidence les forces d’un individu isolé, surtout s’il s’agit d’un amateur astreint à d’autres obligations professionnelles, mais ayant visité presque toutes les communes de la Basse Auvergne, non sans y avoir effectué quelques milliers de relevés depuis plus de trente ans, j’ai été tenté de présenter une synthèse des observations de mes prédécesseurs et des miennes propres de façon à esquisser du moins une image à peu près fidèle de l’ensemble des groupements que l’on peut rencontrer dans la province. Sans aucun doute, la méthode dite zuricho-montpelliéraine avec ses tableaux détaillés permet seule de définir scientifiquement des associations végétales de nature a être utilisées par les phytosociologues mais il me semble que cette définition suppose une connaissance approfondie non seulement des peuplements considérés mais aussi bien des formations immédiatement voisines sur le terrain comme de celles qui croissent sur des biotopes semblables dans des secteurs plus ou moins éloignés, et encore, une fois cette connaissance acquise, à quel niveau de différence faut-il s’arrêter pour tracer le cadre d’une association déterminée ?
Renonçant à proposer des définitions dont la rigueur dissimulerait une trop grande part d’arbitraire, j’ai du moins pensé pouvoir présenter des « groupements» suffisamment individualisés sur le terrain par la dominance d’un ensemble d’espèces déterminées et parfois par la présence de telle ou telle rareté, en demeurant dans le cadre des « alliances» reconnues par les phytosociologues et dont la substance n’est généralement pas sujette à des controverses majeures. Peut-être est-ce présomption de ma part, mais il m’a semblé qu’une telle présentation pouvait être de nature à faciliter la tâche des chercheurs de l’avenir en mettant à leur disposition des cadres qui les aideront à situer l’objet de leurs études et qu’il leur appartiendra de remplir. Pour la description des « groupements» que j’ai été amené à distinguer, il m’a semblé raisonnable de renoncer à la reproduction de tableaux détaillés. De trop longues énumérations lassent vi~e l’attention du lecteur; la présence d’individus isolés d’une espèce donnée dans un nombre limité de relevés ne présente qu’un faible intérêt lorsqu’il s’agit seulement de donner une image d’ensemble d’un groupement par rapport à celle des formations affines. Il m’a paru en revanche important d’insister sur les taux de recouvrement moyens; les espèces sociales constituent le premier facteur qui attire l’attention de l’observateur. Un type de lande est mieux caractérisé par les proportions dans lesquelles les espèces dominantes se mélangent que par la présence exceptionnelle d’un Lycopode ou d’une Antennaria, quand il faut parcourir des kilomètres dans cette lande sans être assuré de les rencontrer. Cela conduit à accorder une importance excessive aux espèces les plus banales mais ne sont ce pas celles-ci qui donnent à chaque paysage sa physionomie ? Les touffes de Coronilla varia et les hampes de Peucedanum alsaticum dans une prairie de Brachypodes suffisent à individualiser un groupement de lisière propre aux coteaux soumis au climat limagnais.
8 – Index synonymique de la flore des régions occidentales de la France
Par P. DUPONT, 246 pages, 1986
Le but premier de ce travail est de rendre service à tous ceux, botanistes amateurs ou professionnels, qui se trouvent déroutés par les changements successifs de nomenclature. Ce n’est en aucune manière un ouvrage taxonomique. Il tente seulement de donner la correspondance entre les appellations des différentes Flores, souligne diverses incertitudes et fournit un certain nombre de commentaires. Comme bien des botanistes, je n’ai jamais eu d’attirance pour la taxonomie en tant que telle, mais je sais qu’il est fondamental de bien nommer les plantes que l’on étudie. Dès ma thèse sur la flore atlantique européenne, consultant Flores et publications de nombreux pays, j’ai pu saisir l’ampleur des problèmes de synonymie. Puis, participant à la révision des manuscrits de Flora Europaea, co-auteur de la Flore du Massif armoricain, chargé de la contribution française à l’Atlas Florae Europaeae, j’ai appris à « jongler » avec certains synonymes. J’ai donc pensé que mon expérience pouvait être utile à d’autres. Hélas ! Je me suis aperçu en route que cette expérience restait très insuffisante dans de nombreux cas ; de nouveaux noms paraissent toujours ; tout le monde n’emploie pas les anciens dans le même sens et beaucoup plus de problèmes que je ne pensais se sont finalement présentés. Je ne prétends pas les avoir toujours correctement résolus et je serai très reconnaissant à ceux qui voudront bien me signaler les imperfections de ce travail.
7 – Likenoj de Okcidenta Europo. Ilustrita determinlibro
Par G. LAUZADE & C. ROUX, 894 pages, 1985
Une dizaine d’années seulement après sa publication, le “Clauzenda” (Les Lichens: Etude biologique et flore illustrée, par OZENDA et CLAUZADE, Paris, 1970) avait considérablement vieilli, d’autant plus que lors de sa parution il était déjà insuffisant à certains égards. Rédigé par des botanistes connaissant surtout la flore des Alpes occidentales et de la Région méditerranéenne, il comporte en effet de nombreuses lacunes en ce qui concerne la France occidentale. Ainsi, beaucoup de lichens fréquents au Portugal, en Galice, au Pays-Basque, en Irlande et en Grande-Bretagne sont passés sous silence bien qu’existant également en Bretagne et dans les Pyrénées atlantiques. Par ailleurs, c’est avant tout un ouvrage de compilation comportant un assez grand nombre d’inexactitudes. Malgré la richesse des illustrations, on peut également reprocher à ce livre son prix excessif et l’insuffisance des dessins. Enfin, durant ces dix dernières années, la systématique des lichens a beaucoup progressé, ce qui s’est traduit par de nombreux changements nomenclaturaux. Il s’avérait donc indispensable de rédiger une nouvelle flore des lichens de France plus complète et plus exacte, ce que nous avons entrepris dès 1980. Cependant, comme il existe certainement en France de nombreux lichens européens qui n’y ont pas encore été signalés, nous avons décidé de modifier le projet initial et de prendre en considération toutes les espèces connues jusqu’ici en Europe occidentale Açores non comprises, à cause de leur flore à affinités subtropicales bien différente de la flore française), depuis le N de l’Ecosse et le centre de la Scandinavie jusqu’au S de la Péninsule ibérique, à la Sicile et à la Yougoslavie, et du NW de l’Irlande jusqu’à la Moravie et l’Autriche, en débordant parfois les limites de cet ensemble. Ce livre étant uniquement un ouvrage de détermination, dans sa partie générale sont traitées exclusivement les notions indispensables à la détermination des espèces. Aux photographies si abondantes dans le “Clauzenda”, ont été préférés les dessins et les schémas, souvent plus utiles pour l’identification et en tout cas moins onéreux pour l’édition. De plus, si cette nouvelle flore constitue bien sûr, elle aussi, essentiellement un travail de compilation, nous avons tout de même examiné les types de nombreux taxons jusqu’ici mal connus. Enfin, nous avons choisi de rédiger cet ouvrage dans la Langue Internationale, proposée par le Dr. Zamenhof en 1887 et plus connue sous le nom d’Espéranto, parce qu’il est à notre avis indispensable, à l’heure actuelle, que les scientifiques, sinon tous les hommes, adoptent une langue internationale (sans bien entendu abandonner leur langue maternelle qui fait partie de leur culture). Or, aucune des langues nationales, même parmi les plus utilisées dans le monde (anglo-américain, allemand, espagnol, français, russe) ne peut prétendre à devenir une langue internationale à cause d’un manque de logique et de précision, d’expressions idiomatiques, d’ambiguïtés et de difficultés tant grammaticales que de prononciation. Seule la Langue Internationale convient admirablement grâce à sa simplicité grammaticale – aucune règle ne présentant d’exception-, à la facilité de sa prononciation, à sa parenté sémantique avec les langues latines et germaniques – les plus connues des scientifiques du monde entier – et structurale avec de nombreuses langues non indo-européennes, à sa logique, sa précision et sa concision, les nuances les plus subtiles pouvant s’exprimer sans ambiguïté avec le minimum de mots. Comme les clés de détermination sont construites sur une structure grammaticale simple et un vocabulaire scientifique d’acquisition rapide, l’utilisation de cette flore ne saurait présenter de difficulté majeure ni requérir un effort important de la part d’un non-Espérantiste.
Note : Généralités sur les lichens et leur détermination, traduction par L. VAILLE de la 1ère partie (pages 9 à 69) du Likenoj (dessins non reproduits) (extrait du bulletin S.B.C.O., nouvelle série, tome 18, 1987, pages 147 à 176) suivi de Likenoj de okcidenta Europo, Suplemento 2a, rédigé en Esperanto par G. CLAUZADE et C. ROUX (extrait du même bulletin S.B.C.O., pages 177 à 214) Ces deux textes brochés ensemble en un seul fascicule sont désormais épuisés mais téléchargeables :
6 – Contribution à l’étude botanique de la haute et moyenne vallée de la Vienne (phytogéo- graphie et phytosociologie)
Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985
Après une présentation géographique de la vallée de la Vienne dans la partie limousine de son cours (départements de Corrèze, Haute-Vienne et Charente – FRANCE). l’auteur étudie la végétation de la région en associant une analyse phytogéographique et une description phytosociologique. Par l’analyse phytogéographique, il précise par des ensembles floristiques l’effet des gradients bioclimatiques existant le long de la vallée, et opposant des influences centr’ européennes subcontinentales à des influences atlantiques d’une part, des influences orophiles hygro-acidiphiles à des influences thermophiles xéro-neutrophiles d’autre part. L’étude phytosociologique comprend la description d’une quarantaine d’associations ou groupements les plus caractéristiques de la dition, concernant essentiellement la végétation herbacée prairiale et la végétation forestière. Pour chaque type de formation végétale, un tableau de synthèse met en évidence les particularités des associations végétales, ainsi que leurs affinités, et permet leur caractérisation.
Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985
5 – Les Bryophytes du Centre-Ouest : classification, détermination, répartition
Par R.-B. PIERROT, 120 pages, 1982
Depuis la publication du Bulletin spécial N° 1-1974 : Clés de détermination des Bryophytes de la région Poitou-Charentes- Vendée, des espèces nouvelles ont été trouvées dans notre région. De plus, il m’a semblé souhaitable d’incorporer aux clés des espèces des régions limitrophes qui pourraient être récoltées dans le Centre-Ouest limité dans la première édition aux cinq départements: Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres, Charente et Vienne. Parmi ces espèces étrangères au Centre-Ouest (dont le nom sera mis entre .parenthèses), certaines seront probablement trouvées dans la région considérée, d’autres y sont possibles, d’autres nécessiteraient des conditions locales si particulières que leur découverte reste très incertaine. Mais des surprises sont toujours à envisager; il y en a eu de taille, comme par exemple Orthodontium lineare dans la Vienne, nouvelle pour la France, trouvée par M.A. ROGEON en 1977. La nomenclature a changé: certains binômes peuvent déconcerter les « Anciens » ; c’est pourquoi j’ai indiqué ici et là les synonymies avec des noms connus parfois depuis plus d’un siècle et pourtant jetés aux oubliettes. L’ordre des familles, les genres qui y étaient rattachés, ont subi aussi des bouleversements. Il y a souvent pour moi plus de travail à démêler ces synonymies, ces reclassements, qu’à Que ces pièges de nomenclature ne cachent pas l’essentiel: reconnaître un spécimen et le nommer, par exemple, soit Hypnum depressum, soit Taxiphyllum wissgrillii, peu importe, mais le nommer correctement; le reste regarde des spécialistes souvent plus près des bibliothèques ou des laboratoires que de ces rochers calcaires ombragés où se cache modestement cette belle espèce. Il y aura d’abord trois clés des genres: Hépatiques, Mousses « Acrocarpes », Mousses « Pleurocarpes », puis les clés des espèces. Dans les clés des genres, il est possible qu’un genre (ou quelques espèces d’un genre) possédant un caractère remarquable ne se trouve pas après la proposition mentionnant ce caractère; en effet, ce même genre peut être marqué par un autre caractère analysé plus haut dans la clé. Ces clés ne donnent aucune idée de la classification rationnelle des Muscinées. Elles ne visent qu’à leur détermination par des caractères remarquables de la plante stérile lorsqu’il s’agit d’espèces récoltées sans sporogone ou avec un sporogone immature. Autant que possible, chaque fois qu’une hésitation peut naître entre les deux points d’une proposition, j’ai cherché à établir une « passerelle » qui ramène sur la bonne route. Il est évident qu’on ne peut obtenir un résultat certain dans tous les cas. Les mousses sont des plantes assez variables et leur observation est délicate. Ces clés ne sont donc qu’un guide. Il sera bon, quand on aura déterminé une espèce, de la comparer à un échantillon d’ herbier ou de la soumettre à un bryologue averti. D’autre part, on peut, et je le souhaite, se trouver en face d’une espèce nouvelle pour la région, ou son pourtour, donc absente des clés. Il aurait été souhaitable de publier des croquis. Je pense que ceux de la « Nouvelle Flore des Mousses et des Hépatiques» de 1. DOUIN sont suffisants pour guider un débutant. Toutes les espèces citées par DOUIN ne sont pas dans le Centre-Ouest (environ 30), et inversement, il en manque un bon nombre non citées par DOUIN mais présentes dans la région (1 80 taxons dont plus de la moitié sont ou très rares ou sans grande valeur spécifique : « petites » espèces). De plus la nomenclature de la Flore de DOUIN a vieilli, mais c’est un ouvrage pratique et peu coûteux.
4 – La vie des la dunes du Centre-Ouest
Par Collectif, 213 pages, 1980
Le but de notre Société était de publier un ouvrage faisant le point des connaissances sur l’ensemble du milieu vivant des sables mobiles littoraux du sud de la Vendée et de la Charente-Maritime. Il était dès lors indispensable de faire appel à plusieurs auteurs afin d’envisager tous les grands groupes systématiques représentés dans le milieu dunaire, chacun traitant le sujet qu’il avait choisi suivant ses motivations propres: il en est résulté un manque d’unité qu’il n’a pas été possible d’éviter. De plus, si nous avons pu confier l’étude de chaque groupe végétal (sauf celui des Bactéries) à un spécialiste, seules l’étude des Arthropodes et celle des Vertébrés ont pu être envisagées dans le règne animal: ces groupes étant ceux qui sont les mieux représentés dans les dunes nous pensons que l’ouvrage, tel que nous le présentons, donnera une assez bonne idée de ce qu’est la vie animale dans le milieu étudié; qu’il nous soit toutefois permis de regretter l’absence d’une étude particulière des Gastéropodes et de la microfaune du sol. D’autres imperfections pourront être relevées par le lecteur ; nous lui demandons d’être bienveillant et de croire que les auteurs n’ont jamais eu la prétention de réaliser un travail exhaustif. Nous espérons que cet ouvrage donnera l’idée à d’autres équipes pluridisciplinaires de réaliser, dans le même esprit écologique, un travail semblable dans d’autres régions de France.
3 – Les Discomycètes de France
Par L.-J. GRELET, 700 pages, 1979
L’ouvrage de tL.-J. Grelet est paru de 1932 à 1959 sous forme de trente fascicules: les huit premiers dans le «Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest», tous les autres dans la «Revue de Mycologie» du Laboratoire de Cryptogamie du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Certains fascicules étant épuisés depuis longtemps, il était devenu difficile, voire impossible, au mycologue de se procurer cet ouvrage, pourtant le plus complet et le plus récent de langue française sur le vaste groupe des Discomycètes : L.-J. Grelet y décrit 190 genres et 1285 espèces ou variétés.
Depuis longtemps, de nombreux mycologues espéraient une réédition sans trop y croire: les Discomycètes sont, pour la plupart, de minuscules champignons délaissés par beaucoup et, pour un éditeur, risquer une telle aventure était bien hasardeux.
En 1978, la Société Botanique du Centre-Ouest ayant fait de gros efforts pour s’équiper en matériel moderne d’impression, l’idée d’une réédition était relancée par M. Guy Fourré, journaliste-mycologue niortais. Au départ nous n’envisagions de rééditer que les huit premiers fascicules parus dans notre bulletin mais il apparut très vite que la réédition complète était souhaitée par de nombreux mycologues. Les responsables de la «Revue de Mycologie» nous accordèrent tout de suite l’autorisation de republier les fascicules 9 à 30 et au nom de la Société Botanique du Centre-Ouest et de tous les mycologues nous tenons à leur exprimer notre profonde reconnaissance.
La réédition complète devenait donc possible. Pour la réaliser plus de mille heures de travail bénévole allaient être nécessaires à une toute petite équipe dévouée à la cause de la Botanique :
– Une table alphabétique des genres, des espèces et des variétés (énorme et fastidieux travail) était mise au point par M.E. Risbec de Villons-les-Buissons dans le Calvados. Vérifié par nous-mêmes puis par M. A. Bourasseau de Saintes en Charente-Maritime, nous avons tout fait pour que ce document inédit soit pratique et nous espérons qu’il rendra de grands services aux mycologues.
2 – Matériaux pour une étude Floristique et Phytosociologique du Limousin Occidental
Par Henry BOUBY, 134 pages, 1978
L’important travail qu’avait entrepris notre confrère et ami Henri BOUBY sur la “Forêt de Rochechouart et secteurs limitrophes” était déjà très avancé dès 1975. Lorsque la mort vint le surprendre, le 12 décembre 1977, le manuscrit était pour ainsi dire achevé, y compris le chapitre plutôt pessimiste intitulé “Protection de la nature et avenir de la forêt”.
Deux chapitres seulement restaient incomplets, l’un consacré aux Muscinées, l’autre aux Lichens. H. BOUBY en effet, qui tenait à ce que son étude fût aussi complète que possible, n’avait pas voulu négliger ces deux groupes de végétaux. Toutefois, n’étant pas spécialiste en la matière, il s’était assuré la collaboration de MM. Marcel ROGEON et R. B. PIERROT pour les muscinées, celle de M. J. C. BOISSIÈRE pour les Lichens. Il était donc naturel que nous nous tournions vers ceux-ci pour mener à bien la rédaction de ces deux chapitres. M. Marcel ROGEON a bien voulu se charger de la mise au point définitive des Muscinées. Quant aux lichens, toutes les déterminations et remarques qui les accompagnent sont de M. J. C. BOISSIÈRE. Nous leur exprimons à l’un et à l’autre nos bien sincères remerciements.
Nous sommes également très reconnaissants à M. Michel BOTINEAU d’avoir spontanément accepté de bien vouloir compléter la documentation photographique destinée à illustrer ce travail. Nous tenons aussi à exprimer notre gratitude à Madame H. BOUBY pour la confiance qu’elle nous a témoignée en nous remettant, dès le début de l’année 1978, le manuscrit dans son intégralité, ainsi que nombre de documents annexes destinés à faciliter notre tâche.
En terminant, nous adressons un hommage ému à la mémoire de notre ami Henri BOUBY. Nous pensons que la Société Botanique du CentreOuest s’honore en publiant aujourd’hui l’important travail qu’il avait élaboré avec autant de patience que de compétence.