33 – Petit Précis de Phytosociologie

Petit Précis de Phytosociologie

 

Par J.-M. ROYER, 86 pages, 2009

Les communautés végétales sont étudiées depuis deux siècles. Au XIXe siècle, suite à VON HUMBOLT, il s’agit de descriptions fondées sur une approche physionomiste. Les bases de la phytosociologie moderne sont données par BRAUN, suisse zurichois, au début du vingtième siècle, qui privilégie une approche plus méthodique. Installé à Montpellier, il travaille avec PAVILLARD, ce qui aboutit à la publication en 1922 du « Vocabulaire de Sociologie végétale » ; sa méthode est alors qualifiée de zuricho-montpelliéraine. Il prend le nom de BRAUN-BLANQUET suite à son mariage et crée la Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine (SIGMA) en 1929. Par néologisme, on parle de phytosociologie sigmatiste. L’école de phytosociologie sigmatiste est la plus ancienne de toutes ; c’est également l’une des plus dynamiques. Elle sera enseignée et développée dans de nombreux pays tout au long du XXe siècle, jusqu’à l’époque actuelle. Les buts premiers de la phytosociologie sigmatiste sont de décrire et de classer les communautés végétales. GUINOCHET, LEBRUN et MOLINIER font adopter la définition suivante lors du VIIe Congrès international de botanique de Paris en 1954 : « La phytosociologie est l’étude des communautés végétales du point de vue floristique, écologique, dynamique,
La phytosociologie admet que l’on peut reconnaître au sein de la végétation des unités discrètes, assez faciles à délimiter, distribuées à la manière d’une mosaïque. Ces unités sont nommées associations végétales ou communautés végétales, le terme d’association végétale étant généralement préféré en France à celui de communauté végétale. L’objectivité et l’opportunité de cette interprétation ont fait l’objet de multiples débats. Les opinions vont de ceux qui considèrent la végétation comme un continuum impossible à typifier (école américaine) à ceux qui prétendent voir dans les communautés végétales une sorte d’unités intégrées hautement cohérentes. Les arguments présentés par les uns et les autres ont parfois été poussés jusqu’à l’exagération. Si au départ la phytosociologie sigmatiste est apparue comme une discipline relativement empirique, elle a été depuis progressivement codifiée, alors qu’en parallèle s’est développée une réflexion théorique. Les principes de BRAUNBLANQUET et de PAVILLARD ont été repris, précisés et codifiés, de façon plus rigoureuse, notamment par TÜXEN. La phytosociologie sigmatiste devint alors une science plus précise, tant au niveau analytique que synthétique. C’est à GUINOCHET que l’on doit les réflexions épistémologiques les plus approfondies, parallèlement à une réflexion formaliste très poussée, d’abord avec « Logique et Dynamique du Peuplement végétal » (1955) puis avec « Phytosociologie » (1973). Plus récemment de FOUCAULT s’est orienté vers une réflexion qui a débouché sur une théorie formelle de la phytosociologie sigmatiste, avec « La phytosociologie sigmatiste : une morpho-physique » (1987). La typification et la classification des associations végétales, en dépit de toutes les imperfections que certains leur attribuent, sont justifiées parce qu’elles sont scientifiquement possibles et parce qu’elles ont une utilité pratique (VIGO, 2008). La valeur scientifique du système sigmatiste est avalisée par le fait qu’il a une certaine valeur prédictive (de FOUCAULT, VIGO). Ainsi, pour une région naturelle nouvelle, correspondant cependant à un paysage que l’on connaît bien, il est possible de prévoir, avec de réelles garanties de succès, quels types d’associations végétales on pourra trouver. La rencontre effective des associations prévues avec leur cortège floristique valide la méthode. De même, en présence d’une association végétale inconnue, mais analogue à une communauté étudiée auparavant, il sera possible de deviner quelles espèces pourront être présentes. La possibilité de distinguer les différentes associations a une grande importance pratique : elle rend possible la cartographie de la végétation ; elle permet également de transférer les connaissances écologiques ou fonctionnelles obtenues dans une zone déterminée à d’autres secteurs moins prospectés, etc. Deux étapes se succèdent lors des études phytosociologiques : une étape analytique sur le terrain qui consiste à prendre des relevés de végétation, et une étape synthétique au laboratoire qui consiste à classer les relevés, puis à identifier les associations. Une troisième étape éventuelle, mais nécessaire à notre avis dans beaucoup de cas, est celle de la description des associations et de la mise en évidence de leur déterminisme.

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32 – Petite Flore portative des Causses

Petite Flore Portative des Causses

Par C. BERNARD, 443 pages, 2009

Il s’agit là d’un ouvrage totalement différent de la première édition, pour usage sur le terrain, ce qui était difficile avec son aînée (1400 g, 16,2 x 23,1 cm, couverture rigide, 784 pages). Dessins de Coste, cartes de répartition, texte ont été supprimés. Reste : clés et descriptions. 444 pages, 460 g, 13 x 20 cm, couverture plastique souple et protège-couverture transparent. Cela lui permet d’être transportée aisément dans sa poche, comme les « Clés » de Flora Helvetica ou la « Binz ».

A mettre dans la poche de tous les botanistes parcourant les Causses !

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30 – Ombellifères de France – tome 5


36 € TTC

(Les 5 tomes : 199 € TTC)

Par J.-P. REDURON, 655 pages, 2006

Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.

Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.

Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.

Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.

Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.

Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.

On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.

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29 – Ombellifères de France – tome 4


44 € TTC

(Les 5 tomes : 199 € TTC)

Par J.-P. REDURON, 621 pages, 2006

Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.

Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.

Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.

Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.

Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.

Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.

On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.

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28 – Ombellifères de France – tome 3


44 € TTC

(Les 5 tomes : 199 € TTC)

Par J.-P. REDURON, 584 pages, 2006

Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.

Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.

Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.

Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.

Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.

Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.

On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.

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