Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Lyon 86(3-4)

n°86(3-4) de 2017
éditée par
la Société Linnéenne de Lyon
33 rue Bossuet
69006 LYON
FRANCE
Contact : societe.linneenne.biblio.lyon@orange.fr
Site : http://www.linneenne-lyon.org/

SOMMAIRE :
Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 2017, 86 (3-4) : 71 – 74.
Frank Dämmrich, Bernard Rivoire and Ireneia Melo 2017.
Postia saxonica, a new species of Postia (Basidiomycota, Polyporales, Fomitopsidaceae) from Germany.
Résumé
Une nouvelle espèce de polypore (Basidiomycota), Postia saxonica, est décrite et illustrée. Elle a été trouvée dans une localité en Allemagne, trois basidiomes étant installés sur un basidiome de Daedalea quercina. Macroscopiquement elle est très proche de Postia hirsuta. Elle en diffère par la présence d’hyphes gléoplères dans la chair proche du support et de cystidioles fusiformes dans l’hyménium, non indiquées chez P. hirsuta. Ses spores, oblongues-ellipsoïdes à cylindriques, mesurent jusqu’à 12 μm de longueur et 4(–5) μm de largeur, comparativement à celles de P. hirsuta beaucoup plus étroites : 4,35 × 1,1 μm de dimensions moyennes. Les espèces du genre Postia sont saprotrophes et développent une carie brune. Le support particulier du type (basidiome en place sur Quercus sp. de Daedalea quercina) ne montrait aucune dégradation caractéristique de même que le propre support de ce D. quercina. Il est donc impossible de dire aujourd’hui si ce basidiome de D. quercina a été utilisé comme simple support par notre Postia pour y installer ses basidiomes et de quelle matière ces derniers extraient leur nourriture. Son écologie et sa position au sein du genre sont discutés.
Mots-clé. Postia, polypores, taxinomie, Europe.

Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 2017, 86 (3-4) : 75 – 95
La réception de la nomenclature binominale et la diffusion du linnéisme en France au XVIIIe siècle 
Christian Bange
Résumé.
Lorsqu’il publia son Species plantarum en 1753, Linné proposa des noms binominaux (noms triviaux) pour l’indexation de chaque espèce, qui constituent la base de la nomenclature scientifique actuellement en usage en botanique et en zoologie. Malgré l’opposition de Buffon et d’Adanson envers Linné, ces noms latins ont été utilisés de plus en plus fréquemment par les naturalistes français au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, même lorsqu’ils n’emploient pas les systèmes artificiels de classification élaborés par Linné. L’adoption des noms triviaux accompagna l’adhésion aux principes que Linné a énoncés pour l’étude de l’histoire naturelle et l’emploi de la terminologie. Les noms triviaux ont facilité la communication entre les naturalistes, y compris en dehors de la taxinomie, et ont pu s’accommoder de conceptions divergentes au sujet de la réalité des catégories taxinomiques.

Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 2017, 86 (3-4) : 117 – 127
Deux bryologues lyonnais méconnus du début du XIXe siècle, Pierre Valuy (1796-1829) et Anselme-Benoît de Champagneux (1774-1845) 
Marc Philippe
Résumé.
Un moussier anonyme a été repéré dans les collections de la Société linnéenne de Lyon, au sein de collections cryptogamiques. Son étude permet de l’attribuer à Anselme-Benoît de Champagneux (1774-1845). Ces collections contiennent également de nombreuses collectes de Pierre Valuy (1796-1829). Ce sont surtout des lichens, mais Pierre Valuy a aussi récolté des mousses. Les biographies de ces deux linnéens sont retracées, et leur activité bryologique précisée. L’intérêt du moussier de Champagneux est présenté.
Mots-clés. Bryophyta, histoire de la bryologie, herbiers, Société linnéenne de Lyon
Two unrecognized bryologists from Lyons (France) at the beginning of the XIXth century, Pierre Valuy (1796-1829) and Anselme-Benoît de Champagneux (1774-1845)

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